Traduit de l'anglais
The Wages of Destruction: The Making and Breaking of the Nazi Economy, 2006
Quatrième de couverture
Certains livres sont appelés à demeurer sans équivalent, dépassant tout ce que l'on a pu lire sur un sujet. Le Salaire de la destruction, une histoire économique du IIIe Reich, est l'un d'eux, tant pour le nombre d'idées reçues qu'il balaye que pour les conclusions inédites et l'approche globale qu'il propose.
La catastrophe de 1939-1945 est-elle née de la puissance implacable de l'Allemagne nazie ou bien a-t-elle été précipitée par ses faiblesses économiques? Captivant, unanimement reconnu, fruit des recherches d'un historien au sommet de son art, cet ouvrage capital donne un poids nouveau et central à l'économie dans la politique de conquête mondiale élaborée par Hitler.
Cet ouvrage a été couronné par l'
Economist Book of the Year, (catégorie "Histoire") en 2006, le
Wolfson History Prize en 2006, le
Longmann-History Today Book of the Year Prize en 2007.
Commentaire personnel
Tooze revisite toute l'histoire du Troisième Reich du point de vue de la concurrence géopolitique avec l'autre puissance montante, les États-Unis, et du point de vue des contraintes économiques, sans soutenir d'une quelconque façon la thèse d'une surdétermination de l'économie. Les États-Unis, principale puissance juive est l'adversaire numéro un. C'est pour faire le poids face à ce concurrent que l'Allemagne doit chercher son
Lebensraum im Osten. Tout au long du conflit, et notamment en 1940, l'auteur scrute le rapport du potentiel de production qui va conduire vers l'issue finale. 650 pages qui se lisent presque d'un trait.
C'est passionnant, mais la traduction, pourtant signée d'un grand nom, Pierre-Emmanuel Dauzat, est calamiteuse.
Adam Tooze enseigne l'histoire de l'Allemagne à Yale.