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Publié en 1576, le Discours de la servitude volontaire est l'oeuvre d'un jeune auteur de dix-huit-ans. Ce texte analyse les rapports maître-esclave qui régissent le monde et reposent sur la peur, la complaisance, la flagornerie et l'humiliation de soi-même. Leçon politique mais aussi leçon éthique et morale, La Boétie nous invite à la révolte contre toute oppression, toute exploitation, toute corruption, bref contre l'armature même du pouvoir. La résistance à la misère et à l'oppression ne passe pas, pour La Boétie, par la violence et le meurtre. La servitude des peuples est volontaire ; ce sont eux qui " se coupent la gorge " et qui, en acceptant le joug, dénaturent la nature humaine, pétrie de franchise et de liberté. Les hommes échapperont donc à leur horrible sujétion en reconquérant leur vérité première, leur " nature franche ".
A rapprocher du très important livre de Stanley Milgram sur la soumission à l'autorité et de celui de Ian Kershaw sur "L'opinion allemande sous le nazisme : Bavière 1933-1945"