Mémoires de Jean-Hérod Paquis
Qui parmi nos anciens ne se souviennent de cette phrase claironnée par le trop célèbre chroniqueur de l’ultra-collaborationniste Jean-Hérold Paquis, au «Radio-Journal de la T.S.F.»:
«
l’Angleterre comme Carthage sera détruite »
Ce journaliste chroniqueur s’est enfui en Allemagne fin août 1944 comme beaucoup de ses congénères, Baden-Baden, Bad Mergentheim où il continuait à radiodiffuser sous contrôle allemand tandis que les autres collabos partait à Sigmaringen pour former « la Commission Gouvernementale… de la France »
Radio-Patrie ( plagiant celui de Londres) succédait au Radio-journal mort de sa belle mort en franchissant la frontière.
L’événement le plus important selon lui qui était « doriotiste », était la mort de Doriot qui s’était fait mitrailler près de Mengen le 22 février 1945 en allant à un rendez-vous dans un hôtel avec Déat pour une ultime réconciliation
Après Doriot, rien ne sera plus comme avant. Une nouvelle fuite le conduira à l’ile de Mainau, puis en Italie, en fin en Suisse où il avait réussi à entrer après bien des péripéties par l’intermédiaire du consul d’Espagne qu’il connaissait.
De camps en camps en Suisse, les autorités l’ayant probablement identifié où s’étant aperçus que leur client n’était pas très orthodoxe, le conduisirent à la frontière à Bâle. Sans doute psychologiquement épuisé, le 7 juillet 1945, il se présenta à un capitaine français : « je suis Jean-Hérold Paquis »
Son livre était achevé le 1er septembre 1945. Le 17 septembre il comparaissait devant la Cours de Justice. Il a été fusillé le 13 octobre 1945.
Comme le croyait Déat (voir
) et beaucoup d’autres collabos, il pensait que Hitler sortirait ses nouvelles armes destructrices et repousserait les Alliés jusqu’à la mer et les Russes jusqu’à l’Oural.
J.H.Paquis est le premier qui parle de « Bombe atomique » pour repousser les alliés alors que Déat parle d’arme terrifiante.