Tout comme le financement du réarmement allemand, le génocide des tsiganes échappe à l'historiographie de la SGM, les raisons ?
Présentation de l'éditeur:
Christian Bernadac est né le le 1er août 1937 à Tarascon-sur-Ariège. Diplômé des Hautes Etudes Internationales, des Hautes Etudes Sociales, de 1’ Ecole Supérieure de Journalisme.
En 1960, il entre à Europe 1 et assura, pour ce poste, un grand nombre de reportages en Algérie.
En 1963, il est engagé comme grand reporter par l’ORTF. De 1963 à 1970, Christian Bernadac « couvre » la plupart des grands événements mondiaux de l'actualité et réalise près de cent cinquante séquences pour les grands magazines d'information de la première chaîne de télévision et deux longs métrages (Les Chemins de la vie, Sorciers du ciel et Médecins de l'impossible). En 1971, il reçoit le prix Malherbe pour l'ensemble de son œuvre.
1970, rédacteur en chef adjoint d’Information Première. 1972, rédacteur en chef du journal télévisé de la troisième chaîne. Janvier 1975, rédacteur en chef de la première chaîne (TFI). Novembre 1981, responsable des documentaires de TFI.
Renouant avec la tradition de ses grandes enquêtes historiques sur les camps d'extermination de la seconde guerre mondiale - dix ouvrages, dont les témoignages inédits constituent l'acte d'accusation le plus complet et le plus irréfutable contre la barbarie nazie - Christian Bernadac s'est attaché dans l'Holocauste oublié au martyre inconnu de ce peuple du voyage, les tsiganes, qui était condamné au même titre que les juifs, par les lois raciales du Reich.
L'horreur et l'immensité de la « Solution finale » du problème juif ont le plus souvent masqué le massacre organisé des tsiganes européens. Aucun tsigane ne témoigna au procès de Nuremberg. Ce « silence » sur la disparition d'au moins 250000 tsiganes trouve une explication logique dans l'absence de langue écrite tsigane, mais aussi et surtout dans la « mauvaise conscience » de tous ceux qui ont eu à cœur, pendant des siècles, de mépriser, insulter, poursuivre, rejeter, condamner ces bohémiens, romanichels ou autres « voleurs d'enfants et de poulets », marginaux non par atavisme, mais par la seule force des attitudes de leurs contemporains.
Sait-on que les autorités françaises avaient commencé l'internement « des nomades » dans de véritables camps de concentration français, construits sur le territoire français dans les mois qui ont précédé la seconde guerre mondiale?
Christian Bernadac a retrouvé les archives de ces camps que l'on néglige aujourd'hui encore de mentionner. Ces documents et un ensemble inégalable de témoignages ont permis à l'auteur de retracer dans L’Holocauste oublié la longue persécution de ces familles marquées depuis « la fuite indienne » par une malédiction, en de nombreux points comparables à celle qui frappa la race juive.