
Paul et René ont été pris au piège du STO et nous racontent leur histoire de juillet 1943 à mai 1945. Un témoignage donc, la vie au jour le jour de ces « travailleurs », on dira « esclaves » après avoir lu l’ouvrage sans même faire exprès. Le langage n’est pas châtié, les textes sont pour partie issus des petits bouts de papiers sur lesquels ils écrivaient, au jour le jour, leurs actions et réactions chez «
les boches». La fin du livre contient des éléments historiques, textes de loi, documents officiels. Oh, ils ne sont pas rentrés dans le même état que les survivants des camps de concentration, mais leurs blessures à l’âme se devinent tout au long du livre. Devenus des indomptables que rien n’arrête depuis mai 1945, Paul et René se payent même le luxe en fin d’ouvrage de critiquer avec virulence l’administration française qui les a privés de leur titre de «
Déportés du travail » et un historien dont la thèse de Doctorat sur le STO ne reflète pas, selon eux, la réalité.
Pour ceux qui souhaiteraient remettre cela dans le contexte «Travail» de «Travail, Famille, Patrie», un article de votre serviteur, publié en son temps dans Histomag’44 et de nos jours en ligne sur HistoQuiz :
Vichy et les travailleurs
