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La guerre d'Indochine a été traversé par trois grands scandales qui n'ont fait que décrédibiliser un peu plus les institutions gouvernementales et parlementaires de la IV° république: l'affaire des généraux, le trafic de piastres et l'affaire des fuites.
Dans un premier temps, l'auteur nous convit a un rapide tour d'horizon de l'affaire dite des généraux. Ou comment deux haut responsables de l'armée, les généraux Revers et Mast s'acoquinèrent avec un aventurier mi-espion mi-escroc, et comment un rapport dit secret ne le fut plus du tout par la force des choses puisque connu de tous amis comme ennemis.
Avec le trafic des piastres, nous suivons les travaux de la commission parlementaire d'enquête qui décrypta par le menu les mécanismes complexes comme les responsabilités de chacun dans cet odieux scandale...Le seul condamné dans cette peu glorieuse page de notre histoire indochinoise fut, me semble t'il, Jacques Despuech qui dénonça le trafic dans un livre sortie en 1953 puis réédité en 1974:"Le trafic des piastres".
L'affaire dite des fuites concerne elle le gros du livre de Paul Marcus à travers de larges extraits des débats parlementaires de l'époque. Car des fuites il y en eut et ce dès 1949. Mais l'affaire qui nous intéresse ici débuta sous le ministère Laniel en 1953 pour s'achever en 1956 par le procès des principaux accusés. Ainsi cela commença comme une vulgaire affaire d'espionnage avec des fuites au secrétariat du comité de la défense nationale, devint ensuite un règlement de comptes politico-judiciaire pour finir en pugilat le dernier jour du procès en 1956.
L'auteur complète son étude par des portraits détaillés des principaux acteurs de ces peu glorieuses affaires.
"Encore aujourd'hui, je m'interroge pour comprendre pourquoi tant de politiques intelligents et responsables de haut niveau ont pu faire crédit à des saltimbanques, à des trafiquants, à des escrocs tel Labrusse ou Roger Peyré, ou encore accepter inconditionnellement les observations dites "stratégiques" que leur présentaient des officiers soucieux de leur carrière, et en particulier, le général Revers. Le mal était profond et le restera donc longtemps..."(Henri Caillavet.p10)
bonne lecture