
Joseph Gourand aurait-il voulu oublier ce qu’il a vécu que le numéro gravé à l’encre indélébile sur son avant-bras gauche l’aurait rappelé au devoir de mémoire.
Cinquante ans après être revenu des camps de la mort, il a entrepris de raconter l’indicible afin de transmettre le témoin aux générations futures.
Enfant de Ménilmontant, Joseph Gourand avait le goût du bonheur chevillé au corps. Il ne le perdit même pas lors d’un incarcération après avoir été arrêté en voulant franchir la ligne de démarcation.
Raflé avec les siens, en juillet 1944, à Lyon. Joseph Gourand sera de l’avant-dernier convoi qui partira de Drancy pour Auschwitz.
Adolescent de dix-sept ans, devenu ombre parmi les ombres, il brûle les étapes de la vie lors de sa descente aux enfers. Il survit grâce au sacrifice de son pêre et surtout à la chance qui ne le quittera jamais, y compris après l’évacuation d’Auschwitz pendant ‘’la marche de la mort’’.
Son enroulement dans l’armée française en Allemagne lui fera vivre d’autres aventures avant qu’il ne se décide à reprendre son destin en main.