Cet ouvrage étudie l'activité dans le
Pays basque des passeurs qui ont aidé au franchissement de la ligne de démarcation jusqu'en 1942 puis de la frontière espagnole. Présente des témoignages sur les moyens, les motivations, les méthodes et les expériences des passeurs qui ont permis à des Juifs de s'exiler et à des réfractaires du STO de rallier les troupes de la France libre en Afrique du Nord.
Quatrième de couverture
"Grâce à ses trouées frontalières les plus accessibles de la chaîne des Pyrénées, le Pays Basque fut, durant les années de l'occupation allemande, la destination majoritairement choisie par des milliers et des milliers de candidats au départ : jeunes réfractaires au Service du Travail Obligatoire en Allemagne, Juifs fuyant la répression nazie, aviateurs et militaires alliés, agents des services de renseignements des Forces Françaises Libres, ...
Plus d'un demi-siècle après, si les années d'occupation demeurent un sujet sensible, cette activité de passage l'est davantage encore. Car dès lors que l'on évoque en Pays Basque les réseaux d'évasion se profile, dans l'instantané, l'un de leurs indispensables maillons : le passeur, immanquablement associé, non sans raison, au personnage emblématique du contrebandier.
Hébergeurs, ravitailleurs, guetteurs, passeurs, ... qui étaient-ils ? Quelles étaient leurs motivations ? Comment ont-ils pris en charge ces vies inconnues qui leur étaient confiées ? Comment ont-ils guidé, dans la nuit et par tous les temps, des enfants, des femmes et des hommes, aussi mal équipés que peu habitués aux sentiers de montagne ?
`Dans l'ombre des passeurs' s'appuie sur de nombreux récits d'anciens acteurs de ces réseaux d'évasion. Comme tout travail de collecte de mémoire, il repose sur celles et ceux qui ont accepté de se livrer malgré les réticences à passer ainsi «de l'ombre à la lumière». Un exercice d'autant plus délicat ici que raconter, se raconter, est justement à l'opposé de ce que fut le quotidien d'alors où le silence était la première règle de survie."