Présentation de l'éditeur :
« Insulter les occupants sur les Champs-Elysées en 1940 quand on a dix-sept ans, c'est laisser présager qu'on ne passera pas son adolescence dans les ouvroirs de jeunes filles
Quitter les Etats-Unis en pleine guerre pour rejoindre de Gaulle en falsifiant sa date de naissance, c'est faire preuve d'une obstination peu commune chez les étudiantes de bonne famille
Enfin débarquer sur le continent parmi les premières femmes, c'est provoquer le destin
Sous les obus, au travers des ruines et dans les camps, Sonia rencontrera la souffrance, la peur et la mort.
Ces militaires aux boucles blondes dépassant de leurs casques seront appelées par les réfugiés reconnaissants : « les demoiselles de Gaulles » . Celle qui a écrit ce livre est la première femme officier à pénétrer avec les libérateurs dans Buchenwald...
Les angoisses, les rires et les pleurs se croisent dans ce témoignage qui ne peut laisser indifférent.
Sonia Vagliano-Eloy, ancien officier des Forces Françaises Libres, a reçu la Croix de Guerre, la Légion d'Honneur et la Bronze Star Medal (U.S.). Mariée à un médecin qu'elle a rencontré au cours de la campagne d'Allemagne, elle publie aujourd'hui des souvenirs qu'elle avait consignés au jour le jour sur des cahiers d'écolier. »
Sonia Vagliano-Eloy, ne fut pas une « planquée » de l'arrière, une quelconque secrétaire. Membre des MMLA (Missions militaires de Liaison Administrative » du colonel de Boislambert
, elle sera , en Normandie, sous les ordres directs du colonel Chandon
, dont elle nous fait le récit de la tragique disparition.
Pendant la bataille de Normandie, elle s'occupera avec très peu de moyens, des civils fuyant les combats et connaîtra ensuite les durs combats des Ardennes.
Entre autres choses, j'ai appris le triste sort affligé au ex-PG Italiens « libérés » par l'avance alliée en Allemagne, et replacés de suite en captivité avec leurs ex-alliés et ex-geoliers : les Allemands. (Dixit un commandant US : « La dernière fois que j'ai vu ces « Salauds », ils me tiraient dessus dans le desert. »
Un bon livre.
Cordialement
Laurent