Bonsoir,
*** Que Murphy et Pendar aient pu penser
que le General Bethouart (je le dis tres respectueusement car mon grand pere a
travaille avec les groupements de travailleurs crees par le general bethouart
apres la guerre) et le general Mast puissent etre des allies importants dans le
cadre du debarquement en secret des troupes Americaines est une erreur
fondamentale. Ni l'un ni l'autre n'avaient le support de l'Armee d'Afrique car
ils n'etaient arrives que tres tardivement. ***
Tout à fait exact! Malheureusement, il était acquis que
Noguès s'opposerait par les armes au débarquement américain. Les Américains
n'avaient d'autre alternative que de s'appuyer sur des éléments qui leur étaient
favorables dont le général Béthouart (*). Il est tout aussi évident que l'Armée
d'Afrique, tenue par son serment d'allégeance à Vichy, n'obéissait qu'à Pétain
et accessoirement à son dauphin, l'amiral Darlan. Même Giraud n'avait pas la
confiance des responsables français en AFN. Giraud s'en rendit compte et
s'effaça au profit de Darlan.
A propos de Pendar:
*** Quelle est son point de vue sur la
Residence au Maroc? Je n'ai pas lu son livre. ***
Comme déjà indiqué dans un message précédent et à mon
grand regret, je ne possède par son livre et je le recherche vainement.
Ceci dit, il est évident que les missions des vice-consuls
étaient non seulement de rassembler des informations mais également
de susciter un climat propice pour un ralliement des populations musulmanes
à la cause alliée. Ingérence critiquable d'une part et pragmatisme... la fin
justifiant les moyens, d'autre part ?
A propos des articles de J-M. Jean Marc Theolleyre.
*** Pour Vichy Charles Nogues n'avait pas
assez resiste aux Americains; pour Alger il avait trop resiste... Je serai
heureux de vous faire parvenir les articles du Monde que j'ai mais qui sont trop
lourds pour le forum. ***
Si vraiment ce n'est pas trop vous demander, ce
serait très aimable à vous. De votre côté, n'hésitez pas à demander des
textes qui pourraient vous intéresser.
Bien cordialement,
Francis.
(*) Notons pour nos lecteurs que le général Béthouart avait
commandé l'expédition française à Narwick avant d'être nommé, en décembre
41, comme président de la délégation française à la Commission
d'armistice du Maroc. Pour éviter que les nazis n'exigent son rappel,
l'amiral Darlan lui confia le commandant de la division de Casablanca chargée de
la défense de la majeure partie de la côte Atlantique. Par ailleurs Béthouart
n'avait qu'un seul objectif: reprendre la lutte. Après le discours de Pétain du
1 janvier 42, dans lequel le Maréchal reconnaît publiquement qu'il n'est plus
complètement libre, Béthouart s'estima délié de son serment de fidélité et entre
"en dissidence". On peut comprendre que, pour les Américains, Béthouart était un
atout à ne pas négliger.