Bonsoir,

Les planeurs qui se sont posés sur le fort d'Eben-Emael et à proximité des ponts enjambant le canal Albert portaient le doux nom de DFS-230.

DFS pour "Deutsches Forschunginstitut für Segelflug". Les germanistes traduiront cette phrase par : "Institut de recherche pour le vol à voile", lequel "institut" fut chargé de mettre au point, dans le plus grand secret, un planeur capable de transporter une charge utile de 900 kg..

Ces planeurs furent produits en série à partir de 1937. Les verrous que constituaient les forts de la Meuse et du canal Albert, réputés infranchissables, n'avaient pas échappé aux experts allemands. Des expériences avaient démontré que des parachutistes largués sur leurs objectifs étaient prêts au combat seulement 15 minutes après l'atterrissage.... le temps de se rassembler et de récupérer armes et munitions. Laps de temps jugé trop long pour s'emparer par surprise de l'objectif. Par contre, les troupes transportées par planeurs étaient parées au combat en moins de trois minutes. Avantage supplémentaire: un planeur largué à 50 km de son objectif s'en approche dans le plus grand silence.

Bien cordialement,
Francis.