Je suis allé chercher Roger Masson sur le dictionnaire historique de la Suisse (pratique et rapide) : il est mentionné mais n'a pas encore fait l'objet d'un article.
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La Suisse n'échappa bien sûr pas pas aux grands courants idéologiques qui secouèrent ses puissants voisins. Si, comme en France, le corps des officiers supérieurs fut sensible aux discours réclamant un régime fort et antirépublicain durant les années 30 sous l'influence indiscutable de l'Action française, voire du fascisme italien, un groupe de gradés plus jeunes, défenseurs des principes démocratiques, parvint à maintenir une contre-influence.

Dès que j'ai un peu de temps (c-à-d vers 2006-2007 !!), je vais rechercher les éléments sur ces officiers punis pour avoir préparé le plan d'une action armée contre le gouvernement du conseiller Pilet-Golaz pour le cas où ce dernier - qui se serait lui accommodé politiquement et économiquement d'une occupation hitlérienne - aurait ordonné de ne pas résister à l'attaque de la Wehrmacht. Cet événement est également mentionné dans le documentaire de Daniel Künzi et Gilles Perrault consacré l'ex-capitaine neuchâtelois Pointet qui s'engagea depuis le Caire dans la France libre.

Sur le site de "L'Hebdo", dossier sur la CH et la guerre :

"Le 25 juin 1940, peu après la victoire allemande sur la France, la radio diffuse un message du Conseil fédéral. C'est Marcel Pilet-Golaz, président de la Confédération, qui en a écrit l'essentiel. Ce message sera très controversé: il ne parle pas de résistance, mais d'adaptation à un ordre nouveau, non démocratique.

...C'est pour nous, Suisses, un profond soulagement de savoir que nos rois voisins s'acheminent vers la paix...
L'Europe doit trouver son nouvel équilibre, très différent de l'ancien à n'en pas douter...
...il faudra des décisions majeures. Et non pas des décisions longuement débattues, discutées, soupesées (...) Des décisions à la fois réfléchies et promptes, prises d'autorité.
...Le temps est venu de la renaissance intérieure.»

Cordialement,

René Claude