Les réseaux de l'Atlantide traversent deux Républiques - Jeune homme, vous ne savez pas de quoi vous parlez - forum "Livres de guerre"
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Jeune homme, vous ne savez pas de quoi vous parlez / Georges-Marc Benamou

 

Les réseaux de "l'Atlantide" traversent deux Républiques de René CLAUDE le mardi 12 août 2003 à 23h13

Ce qui est troublant dans cette longue et inquiétante histoire des anciens des réseaux de Vichy qui parvinrent à surnager, voire pour certains à joliment prospérer sous deux Républiques, c'est que les animateurs de cette "Atlantide", de ce Vichy englouti - pour reprendre l'image pertinente de G.-M. Benamou - n'étaient pas des ultras de la collaboration, des fanatiques de l'antisémitisme et des exaspérés de l'antirépublicanisme, au contraire.
Un Papon, un Bousquet ne sont pas des proto-néo-fascistes ou des nazis français, mais des hommes d'appareil ( partis, administrations) et d'ORDRE surtout d'ordre.

François Mitterrand au cours de ses conversations avec l'auteur de "Jeune homme...", employait pour les définir l'expression "mal embarqués, bien arrivés" ou ceux de "Vichy après Vichy". Il s'y reconnaissait dans cette "confrérie des vaincus avec ses réseaux, ses bien-nés et ses soldats perdus ; tout un monde englouti et pourtant BIEN PRESENT depuis cinquante ans : une "Atlantide" française qui, un jour, sombra SANS DISPARAITRE vraiment.
Ils étaient des clandestins, des rescapés d'un grand naufrage. Tous avaient fauté, les deux cents familles et leurs rejetons, nombre de gloires républicaines de la IIIe, l'inspection des Finances - qui fut l'ARMATURE DU REGIME - sauf quelques fous comme Postel-Vinay, la préfectorale, à l'exception des épurés, de Moulin et de quelques autres (note : Moulin, Scamaroni et Abeille qui sont les trois résistants issus de la préfectorale sont morts à cause de leur engagement), toute la magistrature, celle du siège, du parquet et des sections spéciales de Pucheu; la quasi-totalité du clergé jusqu'à ce que Mgr Gerlier rompe le silence en 1942, la flotte et ses amiraux en livrée - on ne voyait que des marins dans le Parc Thermal de Vichy -, les polytechniciens français, les banquiers français et leurs conseils d'administration qui avaient presque tous accepté de se faire "diluer" par les capitaux allemands, la bourgeoisie française, hormis quelques hérétiques, les belles lignées provinciales avec leurs jeunes homme gris et méritants.
Ils avaient embarqué un jour de juillet 1940 sur le "paquebot Pétain", avaient été en première classe, là où les hurlements de l'Histoire étaient assourdis, dans une ville d'eau dont la superficie ne devait pas excéder celle du glorieux "Normandie". C'étaient des maréchalistes modérés, ils avaient modérément avalisé le "statut des Juifs" d'octobre 1940. Ils avaient modérément apprécié Montoire - ils étaient modérément antiallemands. Ils avaient navigué en eaux calmes d'abord, de 1940 à 1942, puis en eaux rapides, après cette cascade déclenchée par le tournant de novembre 1942. Ils étaient restés, pour la plupart, dans l'eau croupie de 1943 - cette eau épaisse qui, selon Edgar Poe, se confond avec du sang. Certains avaient commencé à quitter Vichy alors que la mer se levait; le déluge de l'été 1944 emporta les autres, les noya et engloutit leur monde. (...)
"Bien arriver" fut leur talent.
(p.65-66)
Le plus emblématique et le plus habile de ces mal partis mais bien récupérés fut sans doute Maurice Couve de Murville qui vira sa cuti en 1943 et alla se mettre aux ordres de De Gaulle après avoir été un des plus fidèles du maréchal, occupant un poste ayant quasiment rang de ministre à Vichy... Pour ne pas parler de Jacques (Chaban-)Delmas, lui aussi agent double pour le BCRA depuis la fin 1942 mais qui resta à Vichy jusqu'en 1943... ou encore de Beuve-Méry et de sa communauté élitiste d'Uriage... Un mirage.

"Mal embarqués bien arrivés"


Cordialement,

René Claude

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