Bonsoir - bonjour,
Je viens d'acquérir "Le mythe de la guerre-éclair" d'un collègue/adversaire en thèse(s) de François Delpla. Il s'agit de l'historien militaire allemand Karl-Heinz Frieser qui a suscité et suscite encore des débats souvent tendus mais passionnants sur la campagne de l'Ouest de 1940, les prévisions et plans hitlériens, les rapports entre le Haut-Commandement de la Wehrmacht et le dictateur, la guerre des générations : la génération des généraux allemands marqués, comme leurs adversaires de l'armée Gamelin, par la stratégie de 1914-1918 et les "jeunes" - Rommel, Guderian, etc, - que l'on nous présente souvent comme les "protégés" du régime, prêts à toutes les audaces en frisant l'indiscipline.
Pour Karl-Heinz Frieser, "la victoire-éclair de Hitler sur les Alliés n'avait pas été planifié comme "guerre-éclair".
Cet axiome est à l'origine d'une première polémique.
Selon lui, le Commandement allemand - où les "anciens" avaient toujours en 40 les postes importants - comptaient sur "une réédition de la Première Guerre mondiale, avec des combats étalés sur des années; cette conviction avait présidé à la planification de son économie et à ses plans de guerre. Ce n'est qu'après que le corps blindé Guderian eut effectué sa surprenante percée à Sedan que l'offensive allemande acquit une dynamique propre insoupçonnée et conduisit au "coup de faucille" et à l'avance rapide des chars jusqu'aux portes de Dunkerque, où Hitler Arrêta leur progression pendant quelques jours, ce qui permit l'évacuation du coprs expéditionnaire anglais."
(4e de couverture de la traduction 2003 chez Belin)
Encore un solide "devoir de vacances"... !
Bien cordialement,
René Claude |