Je crois qu'il faudra prochainement déposer le gros essai que Georges Fleury a consacré récemment à "L'Histoire secrète de l'OAS".
Si je reste persuadé que l'objectivité est une vue de l'esprit , j'estime que les deux sensibilités historiennes et idéologiques pro"indépendendantistes" et pro"Algérie française" - auxquelles je mets des guillemets car ces appellations sont réductrices - doivent être représentées dans un débat honnête sur la guerre d'Algérie et sur le combat perdu des Européens entre 1960 et 1962. Rejoints par des cadres de l'armée en rupture de légalité républicaine, les animateurs de cette lutte qu'Yves Courrrière avait intitulée avec justesse "Les feux du désespoir" dans le 4e tome de sa "Guerre d'Algérie" ne doivent pas être expédiés en deux ou trois arguments-massues et des clichés douteux. 40 ans après les derniers feux, on peut espérer entamer une relecture apaisée des actes commis par celles et ceux qui ont tout fait, y compris l'indéfendable, pour garder l'Algérie à la France.
Georges Fleury, sans être membre de l'Organisation Armée Secrète, fut solidaire de son combat tout en restant un défenseur de la République. Ce qui ne devait pas être facile à concilier tous les jours... !
A la rentrée, je vais déposer son livre que les critiques disent très fouillé et au ton très posé.
Bien cordialement,
René Claude |