Je crois aussi, pour ma part, que les Français, dans leur ensemble, ne se sont pas remis des souvenirs de la Grande Guerre, qu'ils ont péniblement gagné avec l'aide des Alliés. La Grande guerre a été une telle épreuve que les Français ne veulent plus faire aucune guerre offensive. Il faut limiter les pertes, à tout prix , même au prix d'une absence de stratégie cohérente.
A l'exception de certaines unités ( chars en particulier ) les troupes manquent de mordant, d'envie de vaincre. On veut bien se défendre, mais sans plus et sans grande conviction, les pertes immenses et les destructions sont dans tous les esprits et visibles ( monuments aux morts ) dans toutes les communes.
La mobilisation industrielle , de son coté, connaît les mêmes errements que celle de 1914: on vide les usines et on fait revenir ( ou pas ) les personnels qualifiés indispensables à leur bon fonctionnement.
Et puis des penseurs, des écrivains ( Alain, Giono pour ne citer que ces deux là ) qui ont une grande influence sur une partie de l'opinion, confondent pacifsme, antimilitarisme et analysent de travers ce qui se passe .
On veut bien se défendre ( lignes de fortification, matériels conçus pour des attaques limitées , aviation d'assaut balbutiante ) mais il n'existe pas de réelle volonté agressive.
Les responsables politiques jettent ( à reculons si l'on peut dire ) la France dans la guerre alors qu'elle n'a pas envie de la faire. |