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La description du livre


Edition du 12 août 2019 à 05h41

Er war mein Chef / Christa Schröder

 

Libérez Christa Schröder ! de françois delpla le lundi 12 août 2019 à 05h30

Des deux secrétaires de Hitler qui ont écrit leurs souvenirs Christa Schröder (1908-1984) est, de loin, celle qui l’a connu le plus longtemps et le mieux. Traudl Humps, épouse Junge,
qui lui a chipé la vedette à l’occasion du film Der Untergang (La Chute) en 2004, n’était entrée au service du Führer que dix ans, jour pour jour, après son accession au pouvoir, le 30 janvier 1943, tandis que C. Schröder était venue assister Johanna Wolf dès 1933, après avoir servi comme secrétaire dans la direction des SA puis dans celle des Jeunesses hitlériennes.

Son témoignage a été publié dans deux livres, l’un en 1949, l’autre en 1985, par deux hommes, sans qu’elle y puisse mais.
Le premier, Albert Zoller, était un capitaine français germanophone que la division Leclerc avait prêté, comme interrogateur de prisonniers allemands, à la 7ème armée américaine et qui avait recueilli ses confidences orales et écrites avant de les publier sans la consulter, et sans hésiter à les enrichir d’éléments recueillis lors d’autres interrogatoires. L’ouvrage avait paru en français sous le titre Douze ans avec Hitler, puis en Allemagne quelques mois plus tard, toujours en 1949, dans une traduction à partir du français intitulée Hitler privat.
Le second, Anton Joachimsthaler, ingénieur de profession, devenu historien du nazisme sur le tard (il commence par un livre sur le projet hitlérien de chemin de fer à voie large * ), rencontre par hasard Christa Schröder à la fin de sa vie, reçoit d’elle un coffre contenant diverses strates d’écriture sur son activité à l’époque du nazisme et en tire, un an après sa mort, un livre intitulé Il était mon chef et curieusement sous-titré A partir de l’héritage de la secrétaire d’Adolf Hitler. Ce texte, disponible en ligne , commence par le récit de Joachimsthaler sur ses contacts avec l’auteure présumée, suivi des considérations de celle-ci sur le travail du capitaine Zoller.



Le manuscrit fourni par Joachimsthaler à son éditeur est probablement moins fantaisiste que celui que Zoller avait élaboré. Néanmoins un élément sonne faux : en 1949 la secrétaire présente très normalement la relation entre Hitler et Eva Braun comme une “liaison” tandis que dans le livre de 1985 elle est censée déclarer qu’ils n’étaient pas amants. Cela va devenir une des obsessions de Joachimsthaler -auteur par ailleurs, dans la biographie de Hitler, de démystifications justifiées. Il tient à ce que Hitler n’ait jamais eu de relations sexuelles, ni avec Eva ni avec quiconque. Comme si la chose était prouvable, et comme si les preuves qu’il avance étaient décisives. Il fait dire à C. S., p. 156 :

Hitlers Leibfotograf, Heinrich Hoffmann, war überzeugt
davon, daß Hitler nichts mit Eva Braun hatte. Sie war hinter
ihm her, und er ging hin und wieder mit ihr aus. Als er durch die
Wahlreisen wenig Zeit mehr für sie hatte, versuchte sie es
schlauerweise mit Selbstmordversuchen. Und siehe da, sie hatte
Erfolg damit, denn einen zweiten Selbstmord in seiner engsten
Umgebung konnte sich Hitler als Politiker nicht leisten. Ich
sage es noch einmal, die einzige Frau, die er geliebt und später
bestimmt geheiratet hätte, war seine Stiefnichte Geli Raubal.
Die Kalkulation Eva Brauns ging auf: Hitler bezog Eva Braun
mehr in sein Leben ein. Dadurch war er nicht nur vor weiteren
Selbstmorddrohungen geschützt, sondern baute sich auch
gleichzeitig mit ihrem Vorhandensein ein Schutzschild gegen
alle anderen aufdringlichen Frauen auf.

Daß Hitler keinen Geschlechtsverkehr mit Eva Braun gehabt
hat, vertraute Eva Braun ihrer Friseuse an (Bericht bei Klaus
von Schirach). Dasselbe vertraute Nelly Scholter, die Frau des
Bormannschen Gynäkologen, Dr. Scholter, Frau Ada Klein
an, die in den 20er Jahren mit Hitler befreundet gewesen war.
Auch mit Ada Klein war es nie zu Intimitäten gekommen. Die
gleiche Abstinenz übte Hitler auch Gretl Slezak gegenüber
aus.


Si Christa Schröder avait vraiment pensé cela, elle en aurait laissé entendre quelque chose à Albert Zoller, qui ne l’aurait probablement pas censuré. Il est également possible que l’idée lui soit venue sur le tard, mais cela semble bien peu probable. En 2006, lors du voyage à Berlin d’une équipe de Daniel Costelle pour interviewer l’ancien garde du corps de Hitler Rochus Misch, je l’ai moi-même entendu déclarer : “Pour nous, elle était la femme du chef”. Et pour sa secrétaire, dans les années 60 ou 70, elle serait devenue un simple décor ?
Les archives en ligne de Munich m'ont fourni il y a quelques semaines une raison sérieuse de croire que le Führer nazi avait déjà eu au début des années 1920 une liaison durable et remarquée, avec Jenny Haug.

A ma connaissance, aucun historien ne s’est lancé dans une critique sérieuse de ces deux livres. Encore un symptôme de ... virginité, ou quasi ! du sujet “nazisme”.

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* Die Breitspurbahn: Das Projekt zur Erschließung des groß-europäischen Raumes 1942–1945 , Munich, Herbig, 1985.

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