Si j’avais su à quel point ce livre nous dévoilait autant, il y longtemps que je l’aurais lu. Mieux vaut tard que jamais.
D’abord je ne me suis jamais imaginé une pareille importance de la Suisse dans la Résistance, pas seulement française, importance essentiellement due à la présence de l’OSS sous Dulles, ainsi qu’à la liberté accordée par l’armée avec son Service de renseignements
Mais quel méli mélo ! Il faut reprendre en premier quelques faits
La Suisse avait ceci de particulier d’être proche des diverses factions de la Résistance tout en étant à l’abri de la gestapo et surtout en contact avec les Alliés, surtout américains.
Cette présence de la Résistance en Suisse (la Délégation) a été contestée par Jean Moulin.
Autant Frenay que Bénouville reconnurent rapidement le leadership de De Gaulle, mais ce qui les opposait à Moulin c’était uniquement la question de la liberté d’action. Cette action c’était :
• Des renseignements indispensables aux Américains
• Des fournitures à la Résistance
• Des fournitures aux maquis
• Du courrier
• Un repli pour des résistants, repos, soins etc.
C’était un immense travail et l’on comprend bien le souci de Frenay de pouvoir le faire librement.
On notera également les chicaneries entre Anglais et Américains
Un mot sur les maquis.
C’est vraiment ce livre qui m’a fait prendre conscience des souffrances inouïes de ces jeunes qui ont été envoyés dans la nature, sans organisation, sans ressources avec en face la gestapo et la milice. La Résistance en Suisse s’efforçait de trouver de l’argent pour le maquis. Laval imposa des amendes dissuasives aux fermiers qui logeaient les gens du maquis.
Benouville eut un entretien avec Dulles où il le persuada que les Américains devaient soutenir De Gaulle. Dulles transmis ce vœu à Roosevelt.
Aujourd’hui encore j’ai l’impression que le rôle de ces personnages reste soit ignoré, soit contesté autant en France qu’en Suisse. |