En Suisse, contrairement aux Alliés et aux pays occupés, le fait d’avoir été préservés nous prive de nombreux héros. On ne va pas s’en plaindre, seulement remarquer que nous avons réussi la performance extraordinaire de passer sous silence les exploits de nombreux délégués du CICR, qui furent de vrais héros ayant sauvé de nombreuses vies.
Comment en est-on arrivé là ? Justement par le fait qu’après la visite à Theresienstadt, le 23 juin 1944, le délégué et le CICR n’ont pas révélé au monde la supercherie nazie. A quel monde d’ailleurs ?
Qui est assez naïf pour imaginer que le CICR disposait des mêmes moyens que les Alliés pour faire de telles déclarations ? Qui est assez naïf pour croire que le CICR pouvait imposer quoi que ce soit aux nazis ?
C’est fort regrettable que l’histoire du CICR et de ses délégués ait été autant salie par cette seule visite. Je note tout de même que Marc-André Charguéraud a lui compris tout le travail accompli, voir par exemple le chap. 26 Croix-Rouge de son livre Cinquante idées reçues sur la Shoah. |