Bonjour,
"Quels critères l'occupant a -t-il choisi pour laisser partir ces citoyens belges ?"
Il s'agissait essentiellement de familles fuyant l'avancée des troupes allemandes en se réfugiant dans le bout de territoire belge derrière les tranchées de l'Yser.
Il est peu probable que les Allemands auraient consenti au départ de citoyens belges si on considère que, notamment, pour mettre un terme à l'exode des Belges vers les Pays-Bas, les Allemands dressèrent, tout le long de la frontière entre les deux pays, le "Ijserengordijn" (rideau de fer) c'est-à-dire une clôture de fils électriques sous haute tension (2 000 volts)
Son histoire :
"Comment a été financé d'une part le voyage de la Belgique occupée vers la Suisse et, d'autre part, le séjour en Suisse ?"
L'initiative d'accueillir des réfugiés belges revient essentiellement à Mary Widmer-Curtat et les divers comités qu'elle créa. L'article, mentionné par Christian, rappelle aussi le rôle que joua la reine Elisabeth de Belgique et les relations amicales que le couple royal entretenait avec Mary Widner-Curtat. Ayant appris que le comité de Lausanne proposait d'accueillir des enfants, une infirmière écossaise, Georgie Fyfe, à la tête du Belgian Front Relief Fund, s'engagea dans cette voie avec l'appui de la reine Elisabeth. Dès la fin 1914, des ambulances belges et britanniques amenèrent des enfants vers des refuges du Nord de la France. Ils étaient ensuite conduits à Paris, où ils étaient emmenés par des représentants du Comité suisse qui les envoyait vers Lausanne. Georgie Fyfe organisa une vingtaine de convois.
Bien cordialement,
Francis.
PS. Ci-dessous une carte postale d'époque qui évoque cette démarche humanitaire.