Quartier-la-Tente, dit Cartier, a effectivement été condamné pour avoir, à l'été 1944, travaillé pour le SIS et le SOE. Le 15 août 1944, en effet, le bras droit de Surdez est licencié pour irrégularité de service. Il a trempé dans une sale affaire de racket d'un industriel français résidant en Suisse par des maquisards de Franche-Comté - lesquels étaient également des agents du SR suisse.
Mais ayant passé plus de 3 ans sur la frontière, où simple soldat, il était un peu devenu le pacha, il n'a pas voulu mettre fin à ces activités de renseignement qui lui apportaient tant. Il a donc offert ses services à Tim Frenken, agent du SIS à Bâle. L'affaire s'est rapidement et plutôt mal finie. Son activité a été découverte après peu de temps et il a été arrêté, puis jugé (AFS E5330/1982/1 vol 178 dos. 98/5007 année 1944).
Mis à part cet écart de l'été 1944, je ne dirais pas qu'il "travaillait aussi pour d'autres services que ceux de la Confédération". Tout comme son chef, il a travaillé avec d'autres services. Je tiens à cette nuance, car leur objectif était bien de récolter des renseignements pour le SR suisse.
Cela dit, que voulez-vous dire au sujet de Surdez ? Certes, beaucoup de choses plus ou moins fondées lui ont été reprochées et, vers la fin de la guerre, le courant ne passait plus du tout avec son supérieur direct, le col. Cuénoud. Mais concrètement, où vouliez-vous en venir ? |