Peschanski ne peut pas être entièrement mauvais car
* dans l'affaire Chauvy, dite Aubrac, de 1997, il a affronté le trio Azéma-Bédarida-Rousso (dupes complaisantes de Daniel Cordier, avec un Stéphane Courtois maraudant dans l'ombre) et était sans doute, au point où il en était de sa carrière, celui qui avait le plus à y perdre;
* il me semble, au contraire de ce que tu dis, travailleur et rigoureux;
* dans le texte même que Francis donne en lien, il s'oppose à l'idée d'une doxa tout en reconnaissant que la profession a pu, dans les années 1980-90, donner l'impression d'en protéger une.
Cela dit, je diverge fort lorsqu'il affirme qu'il ne faut pas répondre à Zemmour en rappelant l'affaire de 1978 qui a mis Faurisson sur orbite (sans d'ailleurs qu'il rapproche en aucune façon Zemmour et Faurisson). Dans ce dernier cas la honte est pour Le Monde, dont les tribunes libres n'avaient pas accoutumé le lectorat à ce genre de romanesque coloré de scientificité et qui, par là, légitimait Faurisson. Le fait que Vidal-Naquet ait répondu... pendant un quart de siècle n'a, lui, nullement donné un statut scientifique au saltimbanque.
Ce n'est pas à Zemmour qu'il faut répondre mais aux thèses fausses ou caricaturales, quelles que soient les bouches ou les plumes qui les véhiculent.
Quant à citer ou pas Alain Michel dans une intervention de quelques lignes qui ne porte pas sur son sujet de recherche, cela ne saurait constituer un sujet de louange ou de blâme. |