édition Cherche Midi 2014
page 111 :Pétain avait la fibre sociale. C'était un fils de paysan du Nord. Il n'a jamais renié ses origines et, si l'armée a constitué pour lui un formidable levier d'ascension sociale, il n'a jamais oublié d'où il venait.
Son humilité était telle qu'il ne supportait pas que l'on chantât "Maréchal , nous voilà" en sa présence". Il en souffrait réellement. Contrairement à ce que l'on peut penser, il se méfiait de tout culte de la personnalité.
Page 183 : Je suis chrétien, et mon christianisme n'est pas soluble dans l'antisémitisme, même si certains de mes amis versent dans cette déraison.
page 184 : l'écran constitué par Pétain a permis, ne serait-ce que mécaniquement, peut-être pas toujours volontairement, de protéger bien plus qu'on ne l'imagine. Cela n'excuse en rien, je tiens à le préciser, la persécution dont furent victimes les Juifs.
page 138 : Je me rappelle la visite du grand Rabbin en février 1943. Il était venu au Parc pour remercier le Maréchal de ce qu'il faisait ou tentait de faire pour la population juive de France. Il a été introduit auprès du Maréchal par André Lavagne directement, faisant office de directeur du cabinet civil.
page 224 : Je vais vous faire une confidence : un jour, alors que je circulais près de Colombey, je suis allé me recueillir sur la tombe du Général, comme si ce geste pour moi visait à me réconcilier avec les contradictions de tous ceux qui aimaient la France et s'étaient entre-déchirés.
------
Paul Racine est à 100ans en 2014, le dernier témoin du cabinet du Maréchal.
Il est aussi le frére de Pierre Racine co-fondateur de l'ENA |