L’article actuel sur le site de 24heures intitulé la
Seconde Guerre mondiale vécue par les Suisses n’est qu’une suite de banales remarques sans importance qui là encore, n’apporte strictement rien à cette histoire qui pourtant devrait soulever l’intérêt des journalistes. Qu’y lit-on ? Toujours cette appréciation stupide de quelques historiens suisses :
Guisan n’était pas un grand stratège (photo 6). Cette remarque ne repose sur rien et ces historiens sont bien incapables d’expliquer comment on peut parler de mauvaise stratégie lorsque la mission a été pleinement remplie. On connaît leur sempiternelle réponse : la seule stratégie était le commerce qui a sauvé, comme on le sait, tous ceux qui le pratiquaient avec l’Allemagne. A propos de stratégie ces historiens sont bien incapables de montrer comment Guisan, du premier coup d’œil, avait perçu le danger dans la défense du fort Eben Emael en Belgique. On lit également :
Il manque surtout des armes lourdes, relate l'historien Georg Kreis. Au moment de l'éclatement de la guerre, l'armée ne dispose que de 24 blindés.
La vérité c’est que la Suisse ne se prête nullement à ces engins, d’ailleurs une connaissance m’a signalé la remarque d’un ancien colonel commandant de corps qui allait dans ce sens et pour qui les chars
Léopard ne servaient à rien. Donc il n’y a pas que moi qui pense que cette absence de chars était favorable à rendre encore plus impraticable leur déplacement en cas d’invasion.
Ensuite :
Bien que la Suisse se contentât surtout d'un rôle de spectatrice
On en conclue que cet historien ignore tout le travail du CICR (tout le personnel est suisse), ignore le rôle de puissance protectrice auprès de 43 pays, ignore l’engagement humanitaire de la Confédération, ignore l’assistance de l’armée à la résistance française (entre autres) et ignore le rôle des Services de renseignements suisses auprès des Alliés. Cela fait beaucoup d’ignorance pour un historien.
Je me pose enfin la question de savoir si un jour, en Suisse, un média osera rompre ce consensus qui interdit aux journalistes de montrer la véritable histoire de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale ? Tout de même je trouve que cela devrait finir par interpeller des politiciens.