En septembre 1942, Pierre Sonneville installa la « mission Marco Polo ». Il quitta Londres pour Lyon en octobre 42. Bergier devint son opérateur radio en janvier 43. Il s’informèrent sur l’arme X pour prévenir les alliés. Les rapports provenaient d’un ingénieur russe travaillant pour les Allemands. Il indiqua que l’arme était construite sur l’île de Peenemunde et qu’elle était appelée arme V (comme Vergettung pour revanche). En mars 43, Montrose partit pour Londres et fut remplacé par Guivante de Saint-Gast et allait donner au réseau de Bergier son plein essor. Les informations sur les rampes de lancement installées par les Allemands sur les côtes de la Manche arrivèrent chez Bergier. Les services secrets de Canaris avaient connaissance du réseau de Bergier. Canaris appelait le réseau de Bergier la Centrale Blindenheim située dans une école d’enfants aveugles. L’institution était un camouflage, elle était dirigée par René et Marguerite Pellet, membres de Marco Polo. Il y avait une section scientifique fabriquant des bombes et des émetteurs radio, la centralisation des documents à l’échelon européen des scientifiques antinazis. Bergier travaillait également pour une société fictive, l’OFPS. Elle délivrait des certificats permettant d’éviter le STO. LE 15 mars 1943, trois membres de la section militaire du réseau de Bergier furent arrêtés : Raymond Aubrac, Serge Ravanel et Valrimont à Lyon par la police française et transférés au fort Montluc. Lucie Aubrac fit pression sur un procureur et Raymond Aubrac fut libéré. Bergier contribua à sa libération en juin 43, Helbronner fut arrêté, torturé mais ne parla pas. Il fut déporté à Buchenwald où il mourut en 1944. Eskenazi fut emprisonné au fort Montluc d’où il tenta de s’évader mais il fut tué. Seul restait Jacques Bergier qui fut caché à Pont-de-Beauvoisin d’où il dut réorganiser la section scientifique. Le 21 juin 43, Jean Moulin et Raymond Aubrac furent arrêtés à Caluire. Moulin torturé, mourut le 8 juillet. Bergier attaquera le 21 octobre 43 la voiture de la Gestapo qui transportait Aubrac au peloton d’exécution. Saint Gast fut arrêté le 18 juillet 43 et sa libération calquée sur celle d’Aubrac échoua. René Pelet lui succéda. Grâce à Bergier, les Anglais prirent conscience du potentiel de destruction que représentait la base de Peenemünde. Dans la nuit du 17 au 18 août, elle fut détruite par des bombardiers. Malheureusement, les alliés ignoraient qu’une autre base similaire existait à Volkenrode. La base de Peenemünde fut reconstruite et abritée dans une caverne rocheuse. 10 000 déportés y laissèrent la vie. |