Peu importe que dans un autre chapitre l'auteur passe de la pommade à Pie XII. Le problème n'est pas d'équilibrer un jugement sur l'attitude des papes, mais d'éviter de dire trop de bêtises.

Il y a dans ce court texte une autre idée reçue dans laquelle Charguéraud s'engouffre sans retenue:

« Certes de nombreux catholiques, individuellement ou au sein d’organisations confessionnelles, ont aidé des Juifs matériellement, allant jusqu’à les cacher avec tous les risques que cela comporte pour eux et leurs proches.»

Si l'on perle de risque au sens ou un assureur peut en parler, ceux-ci étaient pratiquement nuls. A part, peut-être, un policier de Metz dont je ne me rappelle plus le nom, je ne connais pas de personne sanctionnée en France pour avoir secouru des Juifs.

Et plus loin, un propos de café du commerce:
« si Pie XI et Pie XII comme des membres du haut clergé, sans changer la politique tracée par leurs prédécesseurs, s’étaient abstenus de rappeler les « errements » du peuple élu et la conduite négative à suivre vis-à-vis des Juifs, leurs fidèles se seraient portés en plus grand nombre à leur secours »

Quand on sait qu'il s'agit d'un passage du projet d'Encyclique de Pie XI, jamais publiée, l'établissement d'un lien de cause à effet entre ces propos et l'attitude des catholiques doit être qualifié pour ce qu'il est: un pur sophisme.

Emmanuel