Et pour le psychiatre historique que vingt ans de travail ont fait de moi, il est émouvant de voir de plus en plus de monde constater la folie de Hitler ou, du moins, en rejeter l'idée de moins en moins agressivement.
Ainsi Saül Friedländer, entre les deux tomes de son Troisième Reich et les Juifs (1997 et 2006) : dans le premier il écrit (p. 99) que "si pathologie il y avait elle était partagée" et dans le second il insiste (p. 18) sur « la forme de haine antijuive propre à Hitler ».
Cela dit, la folie chez lui cohabite non seulement avec une grande intelligence, mais avec une rare finesse dans l'observation du réel. |