" 02/06/2013, 15:39 Par François Delpla
Deux Cordier homonymes ?
Cordier dans son livre De l'Histoire à l'histoire, sorti le 23 mai 2013, à propos de la "table ronde" du 17 mai 1997 :
« La journée se termina par le récit d'un événement que j'ignorais : la venue de la Gestapo au domicile de Raymond, et son arrestation sous son vrai nom de Samuel. »
(cité ci-dessus par Pascal Convert)
Cordier 8 avril 1997, interviewé dans Libération par Olivier Wieviorka :
J'avoue ne pas comprendre les versions contradictoires de Raymond Aubrac et je ne m'en explique pas les motifs, en particulier pour la visite des Allemands au domicile des Samuel (les parents de R. Aubrac, morts en déportation) après son évasion. Connaissaient-ils donc sa véritable identité?
Amusant, non ?"
Cordier déclare (en 2013) avoir appris le 17 mai 1997 un fait dont il entretenait un interviewer le 8 avril 1997.
Et Jacques semble, pour le coup, handicapé du zygomatique.
Mais pour avancer un peu, voici quelques conclusions qu'on peut tirer de ces contradictions :
-sur 1997, que la place donnée par l'équipe Cordier-Azéma et consorts, autour de la table présumée ronde, à la visite, fort logique, de la Gestapo avenue Esquirol après l'évasion,
résultait d'une entente préalable ou au moins d'une fermentation parallèle, au cours des semaines précédentes, avec un but et un seul : faire accroire que les Aubrac avaient dissimulé coupablement une partie de ce que la Gestapo avait appris à leur sujet.
-sur 2013, que Cordier soit triche sciemment, soit, hypothèse qui a ma préférence, n'a rien relu avant d'écrire cette page de son livre et concentre des déformations fabriquées par sa mémoire pendant quinze ans, à la manière d'un sportif qui n'a cessé de refaire le match dans sa tête.