Bonjour à tous,
Voici quelques clichés de la conque située au pied des hauteurs de Naqb Rala. Les paras du V bat./186° Regt. de la div. para "Folgore" tiennent les hauteurs (une des photos montre une position individuelle ceinte de pierres). Nuit du 24/10/42: Deux bataillons de la 13e DBLE (bat. Bablon et Bollardière), soutenus (fort mal) par des groupes d'artillerie et des blindés, attaquent depuis cette conque, parviennent jusqu'au sommet du plateau, s'emparent de l'étendard du bataillon italien (étendard visible au mémorial Leclerc de Paris) avant d'en être chassés par une contre-attaque violente des paras. A l'aube, la Kampfgruppe Kiehl apparaît et pilonne les FFL en retraite. C'est à ce moment là que le vaillant lieutenant-colonel Amilakvari est tué, soit par un obus de mortier italien, soit par un obus allemand. Sa tombe (mais, sauf erreur de ma part, ses restes ont été rapatriés dans le caveau familial) se trouve au cimetière anglais d'El Alamein (voir photo). Les combats ont été rudes, les légionnaires (composés entre autres de nombreux Espagnols et Italiens antifascistes) et les paras se sont empoignés au cors à corps sur le plateau. J'ai pris ces photos le 17 avril dernier, lors d'une mission organisée par l'association italienne ARIDO, qui tente de maintenir intacts ces lieux de mémoire, gravement menacés par l'industrie pétrolière (si Rommel avait su qu'il roulait sur de l'or noir!! Heureusement pour nous, tout le monde l'ignorait) et, surtout, par l'oubli. Preuve en est l'absence de réponse du Ministère des Anciens combattants, contacté par mes soins, afin de déposer une petite stèle en l'honneur de nos FFL (comme le fait ARIDO pour les cimetières militaires italiens et d'autres lieux emblématiques), au pied de ces crêtes. Nous étions accompagnés de Santo Pelliccia, vétéran de la Folgore, 90 ans, la plus jeune recrue de la division à l'époque (engagé à 17 ans). Il n'a pas combattu contre les FFL, il était du IV bat. à Deir el Munassib. J'espère que ces quelques clichés éveilleront votre curiosité.
Bien à vous,
D. Zambon |