Non , Francis , cette ordonnance de Giraud met fin aux discriminations vichystes , mais ne retablit pas le decret Cremieux :
." Si Giraud rétablit les libertés individuelles et annonce la fin des lois de discrimination raciale, il se montre en effet intraitable sur le décret Crémieux, qu'il refuse de rétablir. Sur décision du général, une des ordonnances prises le 18 mars confirme la fin du décret Crémieux : l'ordonnance est mise en application par Peyrouton, qui avait déjà aboli le décret en tant que ministre de l'Intérieur de Vichy. Le texte se trouve donc abrogé deux fois de suite par le même homme, et les Juifs d'Algérie demeurent par conséquent privés de la nationalité française : Giraud souhaite en effet « éliminer toute discrimination entre indigènes musulmans et israélites », jugeant qu'« en Afrique du Nord les Juifs ne doivent pas être considérés autrement que les Musulmans. Ce sont des indigènes pratiquant une religion différente de celle de leurs voisins, pas autre chose ». Le statut imposé aux Juifs n'est aboli qu'en ce qui concerne la possession de leurs biens, la profession et l'instruction : les élus juifs demeurent exclus des Conseils généraux rétablis"
C'est bien De Gaulle qui , en octobre 43, retablira ce decret formellement et officiellement |