Au sujet de la politique d'asile au moment de l'Anschluss, ce qu'a fait le professeur Ludwig, c'est de rapporter les faits, au moyen de lettres, de rapports, faits qui ont amené au J sur les passeports des Juifs allemands et autrichiens et plus globalement sur l'asile. Mais il n'a pas jugé l'un ou l'autre des acteurs. Ce rapport est donc scientifique mais non un procès. Avec cette méthode, ce principe, c'est donc au lecteur a juger et non à l'auteur.
Tout le contraire du rapport Bergier qui est effectivement un procès avec jugements et considérations de la part des historiens l'ayant pondu. Il eut été donc beaucoup plus honnête, puisque le but du rapport Bergier était, selon les déclarations de son président, de montrer les faits négatifs engendrés par l'attitude des autorités pendant la SGm, en particulier commerce et refoulements. Le rapport Bergier est donc beaucoup plus proche du Tribunal de la Haye que d'une analyse scientifique de cette histoire.
Des juristes, ayant lu les rapports précédents (Bonjour et Ludwig), ainsi que le livre de Rings sur l'or,interrogés des historiens de tous bords, auraient certainement été bien plus à l'aise et capables pour rendre un verdict. Car on croyait en Suisse, avec le rapport Bergier, avoir fait "notre devoir de mémoire" beaucoup en étaient fiers, on pouvait passer à autre chose...grave erreur. Avec la soit disant révélation faite par un historien alémanique, comme quoi le Conseil fédéral avait connaissance des crimes nazis "déjà" en 1942, c'est reparti de plus belle dans les journaux suisses sur l'attitude de la Suisse pendant la SGm, une page entière dans Le Temps de samedi, entre autre et ce n'est pas fini.
Cela évidemment durera encore longtemps puisque les médias, s'ils consentent à montrer quelques faits positifs produits par des particuliers, ne dévoilent jamais quoi que ce soit de positif de la part des autorités militaires et politiques. Ce qui fait qu'aujourd'hui encore, en Suisse, on ne sait rien dans le grand public, des actions de la Suisse pour le sauvetage des Juifs en Hongrie, ni de la connivence de l'armée avec les Alliés et les diverses résistances à l'Axe. |