Prise du pouvoir par Hitler : le testament de Martin Broszat - Site personnel de F. Delpla, Historien 1939-45 - forum "Livres de guerre"
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Edition du 19 décembre 2012 à 16h19

Site personnel de F. Delpla, Historien 1939-45 / François Delpla

 

Prise du pouvoir par Hitler : le testament de Martin Broszat de françois delpla le mercredi 19 décembre 2012 à 15h38

Lettre d’information n° 89
[Alors que pour le 88 j'avais tardé à poster la lettre ici au point que Francis m'avait gentiment suppléé, pour me racheter j'ai fait l'inverse : je poste d'abord ici car j'ai malencontreusement ruiné le carnet d'adresses, que les techniciens s'attachent à restaurer sans certitude d'y parvenir : l'information est donc à faire circuler ! ]

Chers abonnés,

Le grand connaisseur allemand du Troisième Reich, décédé en octobre 1989, avait consacré à la prise du pouvoir en 1984 son avant-dernier livre, et son dernier sur l’histoire de l’Etat hitlérien. Il écrit en conclusion de cet ouvrage, qui est surtout un inventaire des sources et des travaux :
"« (…) il manque encore une présentation générale de la politique et de la stratégie, en matière de prise du pouvoir, de Hitler et du NSDAP avant 1933. »"
La situation, en presque vingt ans, n’avait guère bougé. Le seul livre d’universitaire consacré à la prise du pouvoir, dû à l’Américain Henry Turner en 1996, est en effet à mettre sur le même rayon que celui, paru l’année précédente, de Karl-Heinz Frieser sur la campagne de France de 1940. Tous deux mentionnent le moins possible Hitler et le nazisme, pour rendre compte de deux événements qui constituent leurs plus retentissants succès. Les « erreurs » des adversaires tiennent plus que jamais le haut de l’affiche.

Le livre de votre serviteur « Hitler / 30 janvier 1933 / La véritable histoire », à paraître le 24 janvier prochain, six jours avant l’anniversaire, aux éditions Pascal Galodé, remplit quant à lui exactement le programme dessiné par Broszat. On peut en juger ici par son sommaire :

Ceux d’entre vous qui disposent d’espaces médiatiques pour des recensions de livres sont vivement encouragés à se manifester (avec copie à mon adresse contact@delpla.org ) auprès du service de presse : presse@pascalgalodeediteurs.com .

A l’autre bout de la période nazie, le dernier livre d’Ian Kershaw, sur les derniers moments du Troisième Reich, a attiré des commentaires élogieux et mérités : le maître de Sheffield, fort d’une longue familiarité avec Hitler et son régime, s’avère aussi bon dans la fresque nationale que dans la peinture d’un individu. Ma petite musique s’inscrit donc en contrepoint, plutôt qu’elle ne brise une harmonie.
Le Troisième Reich a toujours associé, en proportions variables, la terreur et la séduction. Sous les bombes et face à la montée inexorable d’une marée hostile de tous côtés, il va de soi que, pour expliquer le maintien de la discipline et même, bien souvent, de la combativité, le rôle de la terreur augmente tandis que la séduction s’estompe. On se retrouve, écrit Kershaw dans le droit fil de ses analyses antérieures, devant un « pouvoir charismatique sans charisme ».
Mais alors, Hitler se séduit-il encore lui-même et, si non, pourquoi s’obstine-t-il dans la voie nazie, désormais sans issue ? Le livre n’apporte d’autre réponse que la vitesse acquise et le refus du capitaine de voir en face les récifs vers lesquels il fonce. La cause de la longévité du régime malgré le désastre ne serait que la pulsion de mort qui anime le dictateur, engendrant un goût pour l’apocalypse et le crépuscule des dieux qu’il arriverait encore à faire partager par de larges fractions d’un peuple résigné.
Il en va tout autrement si on prend en compte la folie de Hitler, qui lui inspire le sentiment d’être désigné par la Providence pour mener un combat « aryen » contre l’influence juive. S’il en est bien ainsi, toute défaite ne peut être que provisoire. Ce sentiment seul explique que l’autodestruction apparente cohabite avec la mise en réserve de forces pour une future revanche, ainsi quand Hitler charge Albert Speer de diriger la politique de la « terre brûlée » en sachant bien que, sous la direction de son ami, elle sera des plus sélectives. Le « testament politique » du 28 avril 1945 est à cet égard lumineux, l’Allemagne se voyant promettre renaissance et pérennité pour peu qu’elle maintienne les Juifs à l'écart. Le calcul, une fois de plus, n’était pas entièrement absurde, et son échec résulte pour une large part d’une circonstance alors peu prévisible, l’étalement immédiat des crimes à Nuremberg grâce à l’acharnement, en particulier, de quelques personnalités américaines, et la réaction pitoyable des accusés, se chargeant les uns les autres et chargeant les dirigeants morts.

Parmi les derniers articles du site, on trouvera aussi
- une mise en garde contre le site Mecanopolis ;

- une série de mises au point sur les polémiques internautiques les plus hautes en couleurs soulevées par mon travail ;

- un commentaire sur le « Hitler » fleuve de Bernard Plouvier, à partir d’une interview de l’auteur ;

- également à partir d’une interview, quelques appréciations sur le livre de Manuel Gomez « La face cachée du gaullisme » ;

- un extrait de mon « Churchill et Hitler » (à paraître en juin en collection Tempus) portant sur les SS Harlequin et Colombine, infiltrés en Angleterre en 1943 ;

- une discussion sur le vol de Hess, en rapport avec la folie de Hitler et la décision d’attaquer l’URSS ;

- un nouvel éditorial sur la révolution du journalisme d’investigation menée par le site Mediapart et son intérêt pour la connaissance historique ;

- l’annonce de la parution d’un ouvrage très instructif, signé d’Arnaud de la Croix, sur les relations entre le nazisme et la franc-maçonnerie ;

- un article d’André Charguéraud sur la conférence d’Evian (1938) avec mon grain de sel ;

- une nouvelle mise au point sur l’arrêt allemand devant Dunkerque : ;
Bonnes lectures… et joyeuses fêtes !


fdelpla

PS
- mon mémoire d'habilitation est en ligne sur le site du magazine Dernière Guerre mondiale

- mon blog sur Mediapart :

- si ce message s'affiche mal, retrouvez-le ici .

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