Plusieurs numéros de la revue « Tranchée », N° 8, 10, 11 décrivent excellemment le sort de ces canons allemands qui tirèrent sur Verdun et sur le fort de Douaumont à partir du début de 1916.
À quelques kilomètres d’intervalle, les canons du bois de Muzeray (appelé encore bois de Watlemont), de Duzey (bois de Warphemont) et de la ferme Sorel déversèrent plus de 500 coups de 380 sur Verdun « la ville la plus bombardée de France »
Une photo en noir et blanc très ancienne nous intrigue page 49 du N°8 dans un petit encadré : Ne s’agirait-il pas d’une photo d’avion prise par les aviateurs français en 1916 ? Sur la ferme Sorel, il y a 2 emplacements pour chacun des 2 canons sur un languette de terrain de 80 m, emplacement de tir nord-ouest et un sud-est. Ces deux canons sont séparés de 65/ 70 mètres ( par transposition d’après Google-Earth)
Au fort grossissement, il pourrait s’agir, pour la position nord-ouest, d’un tube sur un affût de canon. Il semble exister un remblai sur une partie des 2 voies ferrées, ce qui implique que le terrain n’a pas encore été cultivé. Mais il est vrai que les traverses des voies ferrées ne sont pas apparentes ? Serait-ce un artefact ?
La direction du tir supposée par le canon est en plein dans le sillage de celui théorique par Google-Earth , 21km jusqu’à Verdun.
Ces 2 canons de même que les 2 autres se sont tus alternativement et temporairement, contrebattus par l’artillerie française ou au fur et à mesure des avancées ou pour d’autres causes inconnues comme ce fut le cas pour le « Canon de Paris ».
Mais au tout début en 1916 à la ferme Sorel, le terrain des canons était très dégarni pour ainsi dire nu comme ici, les Allemands possédant la suprématie aérienne, ce qui ne fut pas le cas en 1917. Les canons de Museray et de Duzey bénéficiaient de sous-bois. |