Dans les années 41/ 42 un Lysander appelé MK3/ SCW avait 2 nouveautés, d’une part le bidon de 600 L d’essence en réserve placé sous le fuselage et qui lui permettait de se poser bien au delà du Berry avant novembre 42 et d’autre part l’échelle pour grimper dans le cockpit .
Pourquoi l’échelle ? Souvent les résistants jeunes comme Jean Moulin étaient parachutés pour revenir d’Angleterre en « blind » comme dans la nuit du 1 janvier 1942. Pour aller de France en Angleterre il fallait bien un avion et les jeunes résistants qui avaient quelques qualités athlétiques pouvaient se hisser dans la cabine du Lysander sans problème. Ce n’était pas le cas pour les plus âgés.
Voici comment s’est passé le départ pour Londres de François d’Astier de la Vigerie. Dans la nuit du 17 au 18 novembre 1942, donc quelques jours après l’invasion complète de la France par les Allemands, il avait rendez-vous avec un Lysander pour rejoindre le général De Gaulle, au terrain de Coulaoux à 6 km à l’ouest de Lons-le-Saulnier
Un de ses 2 frères, Emmanuel et Frenay devait revenir de Londres par ce Lysander.
François d’Astier qui avait atteint presque le plus haut grade de l’Armée de l’air : Général de corps d’armée aérien, s’était fait conduire en taxi ( à gazogène) pour les 6 km de Lons à Courlaoux . Inutile de dire comment le général a été chapitré par Fassin et Paul Rivière chargé de la bonne marche de l’expédition..
Le Lysander devait aussi embarquer Morandat , syndicaliste.
Ils se sont croisés avec Emmanuel et Frenay. Ensuite il a fallu hisser le général dans l’avion car il avait reçu plusieurs blessures dans les combats aériens en 14/18. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il n’avait pas pu se déplacer en vélo depuis Lons-le-Saunier. |