Un ennemi identifiable et indéfendable. - VICHY, l'événement, la mémoire, l'histoire - forum "Livres de guerre"
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VICHY, l'événement, la mémoire, l'histoire / Henry ROUSSO

 

Un ennemi identifiable et indéfendable. de René CLAUDE le mardi 22 octobre 2002 à 17h37

Il est bien sûr plus facile sur le plan médiatique de désigner et de condamner des fonctionnaires d'un Etat français qui collabora avec l'un des plus sanglants régimes de l'histoire que d'admettre que l'armée de la République (ici la IVe) a appliqué à des populations civiles des mesures d'une violence terrible avec une croyance en l'impunité. Mais attention ! Il ne faut pas glisser vers un amalgame que tenta de faire Jacques Vergès lors du procès Barbie en comparant les crimes nazis aux crimes commis durant la décolonisation.

Longtemps Papon, qui est un personnage antipathique et arrogant, s'est cru lui aussi protégé par son passé de grand serviteur de l'Etat. L'impunité lui semblait évidente, à lui qui avait toujours appliqué les ordres de ses supérieurs, de Laval à Giscard... Si le nazisme vit dans les mémoires comme le mal absolu, on ne peut pas liquider le régime de Vichy comme ça: il aura fallu des années pour que les témoins et les historiens nous expliquent que si l'Etat Français s'est rendu coupable de crime de guerre contre l'humanité, tous ceux qui l'ont servi ne sont pas des criminels ou des complices arrogants. Les nuances sont multiples et l'attitude des fonctionnaires sous Vichy est loin d'être uniforme.

Si on revient maintenant aux massacres de 1947, il est fort plausible que des familles malgaches engagent dans les années à venir des avocats pour déposer une plainte contre l'armée française et ses chefs devant les tribunaux internationaux. Si le cas devait se produire, les citoyens de Madagascar auraient certainement beaucoup de difficultés à obtenir une couverture médiatique importante ... On peut être certain que la presse française serait gênée de devoir expliquer les raisons historiques de telles plaintes: 100'000 décès de mort violente, hum, c'est pas un dommage collatéral navrant, mais bien une campagne visant à exterminer le soutien aux rebelles dans les villes et les campagnes de la grande île... Mais je le répète, je ne souhaite pas entrer dans les comparaisons réductrices. Vichy et la politique de collaboration avec les nazis dans la "question juive" est un débat; 1947 à Madagascar en est un autre.
Une chose est certaine : le traitement médiatique de ces deux dossiers n'est pas équitable.

Amicalement,

René Claude

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes