Bonjour,
"comment aujourd'hui des gens qui n'ont pas tiré profit de l'occupation et du régime de Vichy peuvent-ils éprouver une sorte de nostalgie de l’État français de Philippe Pétain ? (Philippe Ballarini)"
La question est redoutablement précise : la
nostalgie de l'État français ? Je m'interroge sur le nombre de personnes nourrissant des regrets pour une époque que l'on croyait révolue. L'aspiration à l'Ordre nouveau, à la Révolution nationale, chers à Pétain, nourrie par le discours des politiciens de l'extrême, rassemble des partisans de plus en plus nombreux. Le repli identitaire, la xénophobie, le populisme, les clivages politiques, "c'est la faute à...." amplifiés par la crise, trouvent un terreau fertile et ....inquiétant à lire les commentaires, blogs, etc... qui fleurissent sur la Toile. Mais, pouvons-nous raisonnablement penser que c'est "Pétain qu'il nous faut !", Pétain ou son clone (ou, au choix, son clown), le bouclier protecteur ?
Mais aussi :
le syndrome de Vichy (Henry Rousso) ?
Vichy, un passé qui ne passe pas (Éric Conan et Henry Rousso) ?
Quarante millions de pétainistes (Henri Amouroux) ?
Tépain : Trahifice ou sacrison (de qui vous savez) ? Autant de questions aux multiples réponses auxquelles l'historiographie apporte des réponses contrastées et controversées !
Bien cordialement,
Francis.