... Est appliquée des deux côtés de la Méditerranée à ceux qui veulent montrer l'histoire algérienne autrement. Un cas emblématique, celui du réalisateur algérien et français d'origines juive et berbère Jean-Pierre Lledo forcé de quitter sa terre natale en 1993 pour sauver sa peau. Les premières lignes d'un article:
« Un rêve algérien ». « Chroniques algériennes ». « Algérie, mes fantômes ». « Algérie, histoires à ne pas dire ».
Jean-Pierre Lledo, le réalisateur de ces films documentaires sur l’Algérie a, jusque-là, concentré sa cinématographie sur sa patrie natale. Plus précisément, ses thématiques tournent autour de la Guerre d’Indépendance, et des Algériens qui l’ont faite, ou subie. Jeune adolescent oranais lors des combats pour l’indépendance de son pays, le cinéaste semble, à l’âge adulte, vouloir fouiller dans les méandres des évènements de l’époque afin de reconstituer des morceaux d’histoire, qui lui apparaissent manquants. Ses questions persistent, sans réponses. L’Algérie est devenue indépendante, mais au prix de nombreuses douleurs, dont la plupart demeurent taboues, cinquante ans plus tard. Des épisodes entiers restent absents dans la version officielle du déroulement de la guerre qu’en a fait le FLN, ou dans celle que préfère en retenir la France, comme si personne ne voulait en parler, ou ne pouvait en parler. D’ailleurs, ces films ne sont pas uniquement interdits d’antenne en Algérie, ils le sont également sur toutes les chaînes de télévision françaises, bien que professionnels, esthétiques, sans parti pris, sans haine ni racisme, et financés, en partie, par des institutions publiques de l’Hexagone.
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Et un entretien avec le réalisateur:
RC |