Nous pouvons comparer les deux livres, l’un écrit par Laure Moulin en 1969 et l’autre publié en 1976 par celle qui fut son épouse, Marguerite Cerutty, pendant moins de 2 années
Les vents contraires s’opposaient au mariage de Marguerite et de Jean
-Le jeune âge de la prétendante : elle avait 17 ans en 1924 quand ils se sont connus alors qu’il était chef de cabinet du préfet de Chambéry. Elle devait passer son bachot..
En 1925 il était nommé sous-préfet d’Albertville..
-Les réticences du père de Moulin. Celui-ci avait asséné par lettre la nouvelle de son projet de mariage alors même qu’il était venu à Béziers chez ses parents plusieurs fois et très récemment. Son père faisait des réserves sur la famille à laquelle Jean voulait s’unir
Le père était franc-maçon, président du Conseil Général et inclinait « à gauche »
-Celui-ci avait sollicité « la main » de Melle Cérutty pour Jean, comme cela se faisait autrefois. La mère de Marguerite qui était veuve ( le défunt avait été Trésorier-Payeur- Général et par conséquent avait une certaine fortune ) après avoir accepté, s’était absentée de son domicile à Chambéry et se faisait prier. Pendant deux mois, les parents de Moulin attendaient à Albertville que la mère de Cerutty veuille bien se décider.
Celle-ci accablait Jean. Elle disait à sa fille « Il n’en veut qu’à ton argent . Ce n’est qu’un simple sous-préfet dont la situation n’est pas stable, soumise aux Politiques ».
Laure Moulin disait de la fiancée : « C’est une jolie blonde au yeux bleus mais comment mon frère a pu s’éprendre d’une fille qui a un tel embonpoint »
Jean fit le sacrifice de passer par l’Église pour la cérémonie religieuse et la noce se passa dans la propriété de Mme Cerutty à Betton-Bettonnet le 27 septembre 1926. Jean l’avait décoré de guirlande. Il avait arrangé le jardin.
Au milieu de la cérémonie dans le jardin de la propriété, alors que Jean répondait à un toast du Préfet de Chambéry, il se mit à éclater en sanglots ce qui ne s’était jamais produit depuis toujours selon Laure Moulin. Il pleure de bonheur dit Marguerite.
Mais cet épisode peut être interprété autrement…. « J’ai fait une c..... enfin une bêtise ».
Marguerite fait de nombreux séjours à Chambéry chez sa mère après un accident de voiture avec Jean, à la suite d’une broncho-pneumonie et à Paris où elle prend des cours de chant au Conservatoire.
Le 19 juin 1928, devant ses absences répétées, le divorce est prononcé « aux tords et griefs » de Marguerite |