Comment peux-tu me lire aussi mal, aussi peu ? (François) Aussi mal ? Ben oui ! Il faut s'y reprendre à plusieurs reprises pour percer les secrets intimes de ta pensée tortueuse.
Aussi peu ? Ben non ! Je me suis seulement attardé aux prémisses du procès et à tes fameux poissons-pilotes. Pour le reste, n'ai-je pas souligné que ton article était équilibré. Et surtout, voir aussi mal les faits ?
Le procès de Riom est informe et doit le rester. C'est une initiative vichyssoise en vase clos, et c'est couper les cheveux en quatre que d'y chercher un guide allemand manipulateur, qui fait tourner en bourrique les ministres et les magistrats du régime fantoche. Je n'ai rien suggéré d'autres en écrivant « journées des dupes ».
Je serais tout de même plus conciliant pour les magistrats qui ont manifesté leurs réticences et ainsi rappelé, d'une certaine manière, l'indépendance de la Justice. Tu fais quoi, toi, au juste, si à la tête de la troisième puissance mondiale tu occupes la quatrième, ennemi héréditaire, pendant quatre ans dans le cadre d'une guerre mondiale ? Tu laisses son gouvernement régler des comptes internes sans jamais t'en mêler ? En des termes plus élégants que ceux d'un président-candidat, j'aurais dit à celui qui s'accrochait à son trône et accessoirement à mes basques : c...-toi vieux c.... §:-)
Laissons le mot de la fin à Du Moulin de la Barthète évoquant le procès comme ... L'une des pages les plus tristes, les plus déconcertantes, du gouvernement du Maréchal. L'une de celles qui sonnèrent le plus sûrement son glas. Peu d'affaires auront été traitées avec autant d'imprévoyance, de légèreté, de discontinuité. Peu d'événements auront eu, sur l'évolution du régime, une influence aussi déterminante.
...L'improvisation, le manque d'esprit politique, l'absence de doctrine juridique y éclatent à tout instant : des ombres se pourchassent dans l'ombre d'un prétoire. Les « responsables » de la veille y défient les « responsables » du lendemain.
... Et si, de part et d'autre, on triche un peu, c'est moins sur les chiffres que sur les idées Bien cordialement,
Francis. |