Lettre d’information du site de François Delpla
N° 83 19 février 2012
Chers amis et autres abonnés,
Pas de regrets pour ceux qui m’ont manifesté le leur de ne pouvoir assister mercredi dernier, à Vichy, à la sortie en avant-première de mon livre « Churchill et Hitler »
. Ils n’auraient pas pu entrer dans le Petit Théâtre impérial : il eût fallu mobiliser le grand ! L’animateur Sylvain Beltran, tout comédien qu’il est, avait lu le livre de près et son intérêt pour le sujet ne semblait pas feint.
A part cela Jean-Marie Loret, le fils français, caché et putatif qu’aurait conçu Hitler pendant la Première Guerre mondiale, a curieusement agité les rédactions vendredi à la suite d’un simple article du Point en ligne au sujet de ce marronnier, sans actualité particulière : encore un dérangement climatique ? Il m’a en tout cas valu une invitation au Grand Journal de LCI, propice pour montrer la couverture de mon ouvrage, qui sans cela avait peu de chances d’attirer l’attention d’une chaîne d’information continue le lendemain de sa sortie !
L’objet principal de ce billet est de vous signaler, outre ma nouvelle adresse électronique (contact@delpla.org), le nouvel éditorial du site
Revenant sur le livre de Florent Brayard qui n’en finit pas de défrayer la chronique (voir notamment
et
avec une photo amusante et une interview prudente), je tente d’évaluer le coup, mortel ou non, qu’il porte au positivisme -qui coïncide à peu près, dans l’historiographie du nazisme, avec ce qu’on baptise « fonctionnalisme ». Il est en tout cas saisissant de voir avec quelle force et quelle brusquerie un membre jusque là très affirmé de cette mouvance s’en affranchit, au moins partiellement, devant le constat que Hitler et Himmler intoxiquaient Goebbels. J’y trouve moi-même un aliment et une impulsion, pour affiner mes vues sur l’incendie du Reichstag :
Je ne saurais trop vous recommander de lire au plus vite la biographie de Canaris due à Eric Kerjean, qui sort chez Perrin jeudi 23
Je vous avais parlé des fleurs, et les fruits en tiennent amplement les promesses
(ne cliquez pas tout de suite, la recension sera en ligne dans quelques jours). Avec Brayard et votre serviteur, cela fait, à quelques jours d’intervalle, trois livres qui n’ont pas peur d’aller au-delà des apparences et dévalorisent une quantité de biens intellectuels mal acquis. Autant il importe de défendre les vrais résistants contre les calomnies, autant un faux comme Canaris aurait mérité d’être démasqué plus tôt, mais pour être tardive la dénonciation n’en demande que plus de perspicacité et de courage intellectuel, tant la croûte des préjugés a eu le temps de se solidifier. Et comme dans le cas de Brayard, il est à craindre que l’ancien ne cède pas sans combattre. Souhaitons que ce soit dignement.
Mon invité Marc-André Charguéraud, après avoir relativisé les mérites surestimés du gouvernement bulgare, nous donne ce mois-ci l’un de ses articles les plus aboutis et les plus stimulants, sur les rescapés de la Shoah parqués à Chypre dans des conditions qui n’honorent personne :
Bonnes méditations historiques et puissent-elles inspirer des choix pertinents dans les tempêtes du jour !
fdelpla
PS.- Une présentation de mon livre, avec interview, sera en ligne le 1er mars en un lieu que je ne peux hélas dévoiler, mais vers lequel Google devrait vous guider rapidement.
Le magazine « Histoire(s) de la Dernière guerre »
, en son n° 17 à paraître également le 1er mars, comportera un chapitre du livre en « bonnes feuilles » (sur un point d’incandescence de la rivalité Churchill-Hitler : les lendemains de Pearl Harbor) ainsi qu’un article de votre serviteur sur le procès de Riom, pour son anniversaire.
Si le message s’affiche mal, il devrait être plus lisible ici :
Lettre n° 83 de 
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