La ville de Saint Amand-Montrond paisible sous-préfecture du Cher, avait vu tant bien que mal se dérouler l’occupation après le 11 novembre 1942.
Mais les événements se précipitèrent les deux derniers mois de l’occupation .
Le 6 juin 44, jour de débarquement , une grosse unité de maquisards formée de l’Armée Secrète –commandant Van Gaver et lieutenant Surcouf (Blanchard)**– et de FTP, le colonel Hubert - prennent d’assaut le siège de la Milice 7 rue du Commandant Martin à Saint-Amand-Montrond (voir les livres de Georgette Guéguen-Dreyfus – "Résistance Indre et Vallée du Cher", Jacqueline Humbert-Buisson- "Saint Amand-Montrond, un été meurtrier" et Maurice Nicault-"le Berry dans la guerre ")
Après avoir tué une trentaine de Miliciens, ils ont capturé Mme Bout-de-l’an, femme du secrétaire général adjoint de la Milice. Il avait justement choisi cette ville bien tranquille pour abriter son épouse.
Les malheurs se succèdent à Saint Amand dans les dernières semaines avant la Libération.
Le 21 juillet, quelques semaines avant cette Libération, la Gestapo de Bourges accompagnée de Miliciens font irruption dans les foyers israélites, armes au point, et raflent 71 israélites avec une grande brutalité. Elle les conduit à Bourges dans la prison du Bordiot.
36 de ces victimes sont jetées vivantes dans des puits dans une ferme abandonnée située dans le polygone de tir de l’armée, à 10 Km au sud-est de Bourges : c’est le drame des puits de Guerry qui est décrit dans Google et un peu dans « livresdeguerre » mais il y a lieu de donner quelques détails supplémentaires.
Un survivant qui s’était enfui de Guerry, Mr Krameisen, avait toutes les peines du monde à se faire entendre à la Libération. Il était pris pour un affabulateur. Il fallut attendre plus d’un mois pour que les autorités aillent inspecter la ferme de Guerry
* D’après le Comité Berrichon du Souvenir et de la Reconnaissance
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