Bonjour,
En confiant la rédaction de l'article sur la LVF à Daniel Laurent, les éditions Caraktère prenaient-ils un risque insensé ou une heureuse initiative ? Une heureuse initiative, n'en doutons point ! Daniel Laurent, licencié en Histoire-géo, est un fin connaisseur de cette Légion damnée pour en avoir fréquenté les descendants, pour avoir affiné ses connaissances au contact de contradicteurs exigeants,...
Daniel Laurent note très justement que Pétain n'apporta qu'un soutien
mesuré et ambigu à la LVF.
Nous avons déjà largement abordé ce sujet ici :
Pétain et la LVF
NB : les quatre textes reproduits sont extraits de l'ouvrage de Louis Noguères, ancien Président de la Haute Cour de Justice,
Le véritable procès du Maréchal Pétain, Librairie Arthème Fayard, 1955.
A propos des deux messages adressés par Pétain, l'un au colonel Labonne qui commandait la LVF, l'autre aux sous-officiers de la LVF, Marc Ferro dans sa biographie de Pétain indique que, d'après le témoignage de Dumoulin de Labarthète (directeur du Cabinet civil de Pétain), Fernand de Brinon aurait rédigé ces lettres et aurait profité d'un moment de semi-inattention du Maréchal pour les soumettre à sa signature. Le général Laure (chef du Cabinet militaire) se serait indigné de leurs contenus. Pétain aurait alors déclaré : «
Ne s'agit-il pas de braves gens, comme a dit de Brinon, de bons Français qui n'ont aucun goût pour l'Allemagne mais qui se battent contre les Soviets par conviction, fallait-il les décourager ? »
Louis Noguères quant à lui observe que Pétain, si vif à protester en de multiples circonstances, s'en abstint lorsqu'il lut sa déclaration en gros titres dans tous les journaux de Paris.
Enfin, observe toujours Noguères, Pétain, quelques jours plus tard, reçut Jacques Doriot, en uniforme de lieutenant de la LVF, cautionnant ainsi la création de cette Légion.
Bien cordialement,
Francis.