Bonjour,
Quelques anecdotes drôles émaillent l'article consacré à Vichy où s'installa le futur gouvernement.
- Le 30 juin, le cortège des voitures officielles se dirige vers la ville d'eau. La voiture de Pierre Laval tombe en panne à l'entrée de la ville. C'est à pied, ses valises portées par un inspecteur de police, que Laval rejoindra l'hôtel du Parc.
- Pour faire la place aux 40.000 serviteurs du nouveau régime, les hôteliers devront faire preuve de trésors de diplomatie pour déloger les têtes couronnées, célébrités, demi-mondaines et autres curistes qui, en ce début d'été, viennent « prendre les eaux ». Un chroniqueur de l'époque rapporte la réaction indignée d'une richissime élégante :
Voilà qu'on me jette à la rue comme une malpropre. Avec ma demoiselle de compagnie, mes deux femmes de chambre et mes trois skye-terriers ! Pour qui me prend-on ? Pour une bohémienne ?
- Pétain - qui a fait le don de sa personne à la France - est une bonne fourchette. Sa table est toujours copieusement garnie. «
Je reçois de l'argent pour cela. Je n'ai pas le droit de le détourner de cet usage » déclare-t-il à Jean Tracou, son directeur de cabinet.
- Vichy est une ville où l'on s'ennuie. «
Par respect pour les prisonniers et les malheurs du pays » (sic), il est quasi officiellement interdit de s'amuser. Les soirées dansantes sont proscrites et la police harcèle les tenancières qui «
exercent un vilain métier » (sic).
- Le prude Maxime Weygand se déclara choqué par la nudité des bras et des jambes des amateurs de natation. Il fut dès lors décidé de réserver la fréquentation de la piscine municipale aux seuls sportifs. Vichy, capitale de l'ennui et de l'ordre nouveau ?
Bien cordialement,
Francis.