En écrivant « Jeanne Boullen, amie inconnue de Jean Moulin », Jaques Baynac a fait preuve de continuité et d’acharnement dans la recherche. Il lui a fallu 10 ans d’investigation pour éclairer la vie de cette femme.
En creusant le dossier « Boullen », il aurait pu se faire que soit percées les circonstances exactes de l’arrestation de Jean Moulin et qu’il y ait une avancée décisive dans la connaissance de l’événement de Caluire.
Malheureusement les relations entre Jeanne et Jean Moulin ont cessé le 18 juin 1943, 3 jours avant Caluire, alors que tous les deux se situaient non pas à Lyon mais bien au sud, à Peyruis à 120 km à l’est d’Avignon.
Pendant ces dix années, Baynac a cherché aux archives de la Bibliothèque nationales de France où tout ce qui concerne Moulin a été déposé, aux archives à Washington, à Londres, à la F.N.D.I.R.P, chez Cécile Benoist dépositaire des données de la famille Moulin, à la mairie de Saint-Maurice où il y a l’extrait de naissance de Jeanne, à l’hôpital Henri Mondor où elle est décédée, à l’Institut Yad Vashem en Israël où elle avait émigré avec son mari Franz Neumann et dans les documents de Laure Moulin et de Antoinette Sachs qui avaient gardé d’étroites relations avec Jeanne.
Antoinette Sachs, amie de Jean Moulin, belle-sœur du Colonel Groussard dans le grand quotidien « la Suisse » du 24 juin 1976 : A propos de Jean Moulin « Je n’ai pas peur de le dire. Il s’agit d’un vaste complot, du plus grand complot politique de l’histoire de la Résistance ». Mais Antoinette est morte avant d’écrire son livre et ses papiers ont presque tous été dérobés.
Enfin Florence, la petite-fille de Jeanne et de Franz ( il y avait plus de 500 Neumann dans l’annuaire), dans une grande valise beige, présenta à Beynac, le cahier bleue de souvenirs de Jeanne Boullen. |