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| | Vichy dans la "Solution finale" / Laurent JolyEn réponse à -6 -5 -4 -3 -2 "Donne-moi ta montre, je te donnerai l'heure" de Francis Deleu le vendredi 11 mars 2011 à 14h46Bonsoir,
Toujours "soucieux" de tromper ses lecteurs en avançant le pourcentage de 80% de travailleurs belges en Allemagne, notre "interlocuteur" Boisbouvier a fait heureusement marche arrière tant l'énormité de la tromperie était flagrante.
Il est sans doute difficile de propose des chiffres précis. Ceux que j'ai publié pour la Belgique proviennent de sources sûres comme le relevé dressé par le Ministère des Travaux publics dans le cadre de la loi du 7 juillet 1953 organisant le "Statut des Déportés pour le Travail Obligatoire".
Pour la France, je vous propose un texte d'Henri Rousso. Après avoir dressé le bilan de la collaboration économique française en faveur de l'Allemagne, Henri Rousso, La France des années noires, tome 1, p.470, l'historien tire les conclusions suivantes : ***** Au total, non seulement une très grande part de l'activité économique française s'est faite pour le compte de l'Allemagne ou sous la dépendance de ses commandes, mais, de surcroît, la France se situe parmi les tout premiers fournisseurs économiques du Reich.
En termes de contributions financières, la France est de loin en tête. En mars 1944, soit bien avant la fin de l'Occupation, elle a déjà fourni près de 35 milliards de RM, dont 80% au titre des frais d'occupation et 20% au titre du clearing, soit près de 40% de la totalité des liquidités en provenance des pays et territoires occupés.
En termes d'"échanges" commerciaux, la France arrive en tête des pays ayant une balance commerciale déficitaire en faveur du Reich avec près de 38% du total des surplus (860 millions de RM, en 1942). Elle a été le premier fournisseurs de matières premières, de produits manufacturés et de produits alimentaires, notamment de viande ou de céréales panifiables.
En terme de main-d'œuvre employée en Allemagne, prisonniers de guerre compris, la France occupe la deuxième place, après les territoires soviétiques occupés, soit près du quart du total des travailleurs étrangers présent en Allemagne. Les Français sont répartis majoritairement dans l'agriculture et dans la métallurgie. Encore ce chiffre ne tient-il pas compte de la masse de travailleurs qui, en France, sont directement ou indirectement utilisés dans le cadre de l'économie allemande.
Comme en d'autres domaines, la politique économique de Vichy se caractérise très tôt, dès les premières semaines du régime, par le désir conjoint de rompre avec l'ordre ancien au plan intérieur et de rechercher les meilleures formes de coopération avec le vainqueur. Plus encore qu'ailleurs, les réformes entreprises dans le cadre de la Révolution nationale ne peuvent être dissociées de la stratégie de la "collaboration d'Etat", dans la mesure où la marge de manœuvre et l'autorité réelle du gouvernement français en la matière sont plus que réduites. Ce qui signifie que les réformes entreprises, notamment dans le cadre de l'économie dirigée, n'ont pu l'être que parce qu'elles répondaient, consciemment ou non, aux objectifs que s'étaient fixés les occupants. *****
Difficile d'adhérer à la thèse du bouclier et du traitement de faveur dont bénéficia l'Etat français. La plaisanterie " Donne-moi ta montre, je te donnerai l'heure" résume fort bien les résultats d'une politique de collaboration où Vichy donna beaucoup au Allemands sans rien recevoir en retour.
Bien cordialement,
Francis. |
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