Les parents de Claire Andrieu - Dictionnaire de Gaulle - forum "Livres de guerre"
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Dictionnaire de Gaulle / coll. 300 auteurs sous la dir. de C. Andrieu, P. Braud et G. Piketty

En réponse à -4 -3 -2
-1Mince alors ! de françois delpla

Les parents de Claire Andrieu de Etienne Lorenceau le lundi 31 janvier 2011 à 11h24

André Postel Vinay
Alias : André Duval.

Fils et petit-fils de polytechnicien, André Postel-Vinay est né le 4 juin 1911 à Paris.

Elève du lycée Buffon puis licencié en droit, il fait son service militaire comme EOR à l'Ecole d'artillerie de Poitiers de 1932 à 1933 et en sort avec le grade de sous-lieutenant de réserve.

En 1938, diplômé de l'Institut d'Etudes politiques, il est reçu au concours de l’inspection des Finances.

Mobilisé en 1939 comme lieutenant, André Postel-Vinay sert comme officier de liaison au 70e Régiment d’artillerie de forteresse à la frontière de la France, du Luxembourg et de l'Allemagne. Il démontre ses qualités lors des combats du 11 au 13 mai 1940, se dépensant inlassablement aux endroits les plus exposés.

Il inflige à l’ennemi des pertes sensibles par des tirs "bien préparés et exécutés". Fait prisonnier dans la Meuse, près de Domrémy, le 17 juin 1940 en accomplissant une mission de liaison avec une unité d’infanterie, il s'évade de la caserne où il est interné le 24 juin.

De retour à Paris, André Postel-Vinay reprend ses fonctions d'inspecteur des Finances, mais refusant "la honte de la défaite" et la "domination du nazisme", entre dans la Résistance dès octobre 1940. C'est par l’intermédiaire d'un étudiant qu'il prépare au concours de l'inspection des finances, Pierre d’Harcourt, qu'il rejoint l’équipe du réseau "SR Guerre" dirigé en zone occupée par le capitaine d'Autrevaux. Le SR Guerre, dépendant du service de renseignement de l’Armée de terre dirigé à Vichy par le colonel Rivet, transmet des renseignements aux Britanniques. Parmi les agents de l’organisation figurent Roger Dumont, Jacques Robert ou encore le colonel Alfred Touny .

Son activité professionnelle lui permettant de se déplacer facilement, André Postel-Vinay trouve pour le réseau des correspondants efficaces comme les ingénieurs André Boulloche ou Pierre Pène et d’autres dans sa propre famille comme sa sœur Marie-Hélène, son beau-frère Pierre Lefaucheux et son cousin Jacques Postel-Vinay.

Début 1941, toujours grâce à Pierre d’Harcourt, André Postel-Vinay participe activement au réseau anglais "Pat O'Leary", chargé de rapatrier les militaires anglais restés en France et les aviateurs alliés.

Il prend également contact avec le réseau du Musée de l'Homme qui lui permet de faire passer des messages vers Londres.

A la suite de la trahison d'un agent retourné par les Allemands, il est arrêté à Paris par la Gestapo le 14 décembre 1941 avec une arme et divers papiers compromettants sur lui. Incarcéré à la prison de la Santé, pour ne pas parler sous la torture, il fait une tentative de suicide trois jours plus tard en se jetant de la passerelle qui longe sa cellule au deuxième étage.

Gravement blessé aux jambes et à la colonne vertébrale, il est laissé menotté et sans soins pendant trois jours. Finalement transféré dans un pavillon surveillé de l'Hôpital de la Pitié, il est soigné et plâtré des épaules aux chevilles pendant de longs mois.

Déplâtré en avril 1942, il simule la folie et fait une nouvelle tentative (fausse cette fois) en se tailladant profondément la main gauche en juin 1942. Opéré sans anesthésie, il est renvoyé à la Santé au début du mois d’août puis transféré sur une civière, pour examen psychiatrique, le 1er septembre 1942, à l’asile Sainte Anne. Le 3 septembre 1942, à l'issue de son examen par un médecin allemand, il est laissé seul sans surveillance quelques instants ; par un suprême effort de volonté, alors qu’il peut à peine marcher, il réussit à s'évader en passant par la grande porte.

Hébergé par des amis, il peut, grâce au réseau "Pat O'Leary", gagner la zone sud et rejoindre Marseille.

Dans la nuit du 20 au 21 septembre 1942, André Postel-Vinay embarque sur un chalutier près de Perpignan en même temps que le colonel Fourcaud, Henri Frenay, Emmanuel d'Astier et des pilotes de la Royal Air Force. Après trois semaines à Gibraltar, il rejoint Londres fin octobre 1942 ; engagé dans les Forces françaises libres sous le nom d’André Duval, il est affecté au cabinet civil du général de Gaulle et, en même temps, nommé directeur général adjoint de la Caisse centrale de la France libre qui joue le rôle, pour la France libre, du Trésor public et de l'institut d'émission.

Fin 1943, André Postel-Vinay est nommé à l’Assemblée consultative provisoire à Alger. Par le décret du 23 février 1944, il devient membre du Conseil de l'Ordre de la Libération.

En février 1944 à Alger, il est nommé directeur général de la Caisse centrale de la France d’Outre-mer (CCFOM). La Caisse centrale de la France d'Outre-mer devient le principal organisme chargé de l'aide publique aux territoires d'Outre-mer de la France. Elle crée des structures financières dans ces colonies et participe à la formation des cadres qui en sont originaires. La CCFOM est l'ancêtre de l'actuelle Agence française de développement (AFD).

En décembre 1958, comme suite à l'indépendance des colonies d'Afrique noire, la CCFOM devient la CCCE, la Caisse centrale de Coopération économique. André Postel-Vinay en demeure le directeur jusqu'en 1972.

De 1959 à 1972, il est en outre directeur général de l’Institut d’émission des départements d’Outremer. Les problèmes de l'aide au Tiers-monde et des rapports Nord-Sud constitueront jusqu'à la fin de sa vie le centre de ses préoccupations.

En 1973-1974, il est Président de la commission des Opérations de Bourse (COB) et membre du Conseil général de la Banque de France .

En mars 1974, il est nommé directeur général de la population et des migrations au Ministère du Travail. Le 8 juin 1974 il, devient secrétaire d'Etat auprès du ministre du Travail chargé des Travailleurs immigrés dans le cabinet Jacques Chirac. En désaccord avec le Premier ministre, il démissionne le 21 juillet suivant.

André Postel-Vinay réintègre les cadres de l’Inspection des Finances en 1974 en qualité d’inspecteur général jusqu'à son départ en retraite en 1976.

En 1997 il reçoit le Prix littéraire de la Résistance pour son livre de souvenirs Un fou s'évade.

André Postel-Vinay est décédé le 11 février 2007 à Paris. Il est inhumé à Parnes dans l'Oise.
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 21 octobre 1943
• Grand Croix de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39-40 (2 citations)
• Commandeur de l'Ordre National de Côte d'Ivoire
• Commandeur de l'Ordre National du Sénégal
• Commandeur de l'Ordre National de Madagascar



Anise Postel-Vinay

Anise Postel-Vinay Anise Postel Vinay, qui participa à la première manifestation place de l’Etoile, dès le 11 novembre 1940, entre très top en résistance (voire ses souvenirs sur MP3 diffusés par Frémeaux & associés: "Entrer en Résistance"; "Aider les Anglais"; "En prison"). Arrêtée de ce fait le 15 août 1942, à l’âge de 20 ans, elle est déportée à Ravensbrück en octobre 1943. Elle sera libérée le 23 avril 1945 aux termes de la transaction menée par la Croix-Rouge suédoise. Après la guerre, elle contribua aux trois ouvrages publiés par Germaine Tillion sur Ravensbrück (1946, 1973 et 1988).

Elle est également l’auteur des pages relatives à ce camp dans :

Eugen Kogon, Hermann Langbein et Adalbert Rückerl (dir.), Les chambres à gaz, secret d’Etat, Paris, Minuit, 1984, réédité au Seuil en 1987 ;

La présentation et postface pour Adélaïde Hautval, Médecine et crimes contre l'humanité : Le refus d'un médecin, déporté à Auschwitz, de participer aux expériences médicales; témoignage manuscrit écrit en 1946 et revu par l’auteur en 1987, Paris, Actes Sud, 1991, rééd. Le Félin, 2006;

en collaboration avec Jacques Prévotat, de : « La déportation », dans Jean-Pierre Azéma et François Bédarida (dir.), La France des années noires, volume 2, Paris, Seuil, 1993, réédité en 2000.

« Les exterminations par gaz à Ravensbrück », in Germaine TILL0N, Ravensbrück, Paris, 1988


Dans notre reconnaissance à cette famille dont le courage est venu à jour à la fin de la guerre, il ne faudrait pas non plus oublier Marie Hélène Lefaucheux, Postel Vinay -et son mari Pierre Lefaucheux- pour leur travail au sein des réseaux Pat O'Leary et Musée de l'Homme. En plus de son action directe dans la résistance, le travail de Marie Hélène Postel Vinay notamment au sein des prisons a été d'un grand soutien pour les prisonniers et leurs familles.

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