bonjour
Enfin un article sur l'Indochine dans ce numéro (le 7)...mais oui l'Indochine aussi a bien existé...non mais sans blague !!!
J'ai bien aimé par contre la trop rapide, sans doute, bio sur l'Amiral Decoux...Toujours les mêmes poncifs...mais bon
Ainsi notre amiral "s'efforce de résister au mieux aux exigences japonaises..."
mais résister a quoi ou a qui ?...pas aux thailandais qui avec l'appui japonais finirent après un rapide conflit par obtenir des concessions territoriales au Laos et au Cambodge...pas avec ces mêmes japonais qui eux finirent par occuper progressivement et militairement toute la péninsule dont l'administration était restée elle dans des mains françaises. C'est bien des bases aériennes du sud que partirent les appareils qui coulèrent en décembre 1941, le Prince of Wales et le Repulse, fleurons de la flotte britannique. Et je ne parlerai pas des accords de défense qui virent se cher amiral demander une aide militaire du Japon a la réoccupation de la Nouvelle Calédonie. Heureusement l'Empire du Soleil Levant avait d'autres chats a fouetter !!! j'aurais plutôt écrit que Decoux avait réussi a s'adapter aux circonstances du moment et qu'il amena l'Indochine là ou elle fut, c'est a dire nul part, c'est a dire à sa fin !
Aussi notre amiral "organise, contraint, la livraison des matières premières exigées par le Japon..."
Non il n'y a pas eut de contraintes la non plus ou alors elles sont hypothétiques ?...L'Indochine put, avant la rupture des liaisons maritimes avec la métropole, recevoir 65 000 tonnes de produits divers et en exporter en contrepartie près de 180 000 tonnes. Mais avec la guerre du pacifique, le seul débouché viable commercialement et économiquement pour la région ne pouvait se trouver qu'au Japon. Prenons le marché du Riz produit au combien stratégique dans cette partie du monde, par exemple; à la suite d'accord et des le 6 mai 1941, prévoyait la livraison chaque année de 700 000 tonnes à prix unique fixé à l'avance; nouvelle négociation en 1942 portant sur 807 000 tonnes. Seul le manque de transport interrompit les exportations vers l'archipel nippon. 100 000 tonnes de riz "pourrirent" sur les quais de Cholon en 1945. Decoux a simplement fait pour le coût preuve de réalisme indispensable à la survie économique de la colonie.
Après guerre, notre amiral a été "Jugé"...Certes l'amiral Decoux ne fut jamais acquitté des charges retenues contre lui par la Haute-Cour de Justice. Mais il bénéficiera d'un non-lieu par décret du 3 mai 1949 avec effet au 6 juin 1946 annulant de fait sa condamnation. Il y retrouvera par la même, tous ses droits, titres et pensions...mais aussi ses décorations
Bref, rien ne fut simple derrière le masque paisible en apparence de la perle de l'Empire...
laurent |