et je le répète, la Suisse n'était pas innocente puisque :
1. Elle a commercé avec l'Allemagne
2. Elle n'a pas accueilli tous les réfugiés en danger
Donc il y a eu des compromissions
Tout cela ne m'empêche nullement d'éprouver de la reconnaissance, que cela plaise ou non, pour les dirigeants de l'époque, y compris Pilet-Golaz.
Dès lors tout est dit, j'admets vos critiques, point..final
Maintenant pour vous faire plaisir voici un texte qui va dans votre sens: (que j'ai mis dans mon livre)
Le général américain Reilly qui séjourna à Berne durant l'hiver 1940-1941, eut, lui aussi, l'impression qu'au palais fédéral on ne souhaitait pas l'entrée en guerre des EU et qu'on préférerait une politique de compromis. Ses conversations avec Guisan lui montrèrent, en revanche, que le commandement de l'armée était animé d'un esprit de résistance inconditionnelle. Considérant que l'armée incarnait sous sa forme la plus pure l'esprit de résistance du peuple suisse, il accordait une importance décisive au rapport du Rütli et à l'allocution prononcée par le Général lors de l'anniversaire de la bataille de Morgarten. Il avait la ferme assurance que le peuple suisse saurait au besoin, se défendre
Edgar Bonjour "Histoire de la neutralité suisse" vol V p. 353 |