Lettre d'information du site de François Delpla
n° 69
La Première Guerre mondiale est déclenchée par des chefs d’Etat et de gouvernement médiocres et dépassés. L'analyse de ses causes se prête à une revue de détail des « forces profondes » à l’œuvre dans chaque pays -l’expression est d’ailleurs sinon née, du moins a été propagée au cours des débats historiographiques sur les responsabilités du déclenchement de la Première Guerre mondiale, par la plume de Pierre Renouvin.
La Seconde est l’œuvre d’un homme -auquel un autre homme a commencé à donner la réplique au bout de presque un an, et presque trop tard.
Baudelaire :
Quand notre cœur a fait une fois sa vendange
Vivre est un mal. C’est un secret de tous connu.
Le chaos de la Première Guerre fait toujours de l’ombre à la simplicité de la Seconde, et le duel Churchill-Hitler, connu de tous, reste encore bien occulte. A vrai dire, à part John Lukacs, je ne me connais guère de voisin sur ce créneau. Mais il en est de plus compromettants ! (des voisins -des créneaux, également.)
J’ai commis à ce sujet une sorte de manifeste intitulé "Pourquoi les idées fausses sur le nazisme et la Seconde Guerre mondiale ont-elles la vie aussi dure ?", et l’ai jeté dans l’arène de Médiapart

avec un résultat intéressant, que j’ai condensé sur le site :
Il ne s’agit pas d’en revenir à l’histoire-bataille ni au culte des grands hommes, et pas davantage de confier à la psychologie un rôle prépondérant. Mais enfin, l’individu, cela existe, cela influe plus ou moins sur la société : parfois moins, parfois plus et parfois extrêmement. Pourquoi l’exception serait-elle bannie du seul domaine politique ?
Le magazine
Histoire(s) de la Dernière guerre continue son bonhomme de chemin et le n° 6, qui vient de paraître, explore les événements de juillet-août 1940. C’est aussi l’occasion d’une mise à jour de son site : j’y ai déposé un article inédit sur la situation diplomatique de ces semaines où la paix hitlérienne tente bien des gens, le Vatican et le Foreign Office se faisant les commis-voyageurs d’une lettre transmise par le prince de Hohenlohe qui ne fait pas seulement l’éloge de la modération du Führer... mais a tout l’air d’avoir été rédigée par lui-même :
Les lampions du 18 juin s’éteignent. Grâce à la Fondation de Gaulle, à l’INA et à d’autres institutions, de nouveaux discours, des enregistrements d’un intérêt prodigieux surgissent. La fête est passée, que le travail continue !
Montigny le 7 juillet 2010
PS.- Si le message s’affiche mal, retrouvez-le ici :
