Jean Moulin et les Communistes selon sa femme. - Présumé Jean Moulin - forum "Livres de guerre"
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Présumé Jean Moulin / Jacques Baynac

En réponse à
-1J'étais la femme de Jean Moulin de Serge Desbois

Jean Moulin et les Communistes selon sa femme. de Serge Desbois le mardi 29 juin 2010 à 17h19

Au printemps 1942, c’est à dire après le 1er janvier où il a été parachuté de retour d’Angleterre, après avoir reçu le pouvoir de représenter le général De Gaulle dans la zone sud, (ce qu’ignore Marguerite), il la rencontre à Paris au quartier Raspail.

Assise à une terrasse, passant devant moi, cette démarche, c’est Jean . Il ne se retourne pas. L’ayant rattrapé. " Malheureusement, s’excuse-t-il, je ne dispose que de très peu de temps "

Marguerite ne nous dit pas s’ils sont installés à une terrasse, bien que la nuit tombe et proche du couvre-feu. Ils parlent et il enchaîne :

" Selon lui, la Résistance française a tiré un très grand bénéfice de la rupture du pacte germano-russe. N’aurait-elle pas été voué à l’échec sans l’aide que lui apportent les Communistes.

Ces gens là se comportent en vrai français. Le courage ne leur manque pas, ils savent s'organiser et ce sont à peu près les seuls à savoir monter un sabotage ".


Une telle expression d'admiration pour les F.T.P. m'étonne de la part de Jean. S'il a toujours été fier d'être un homme de gauche, jamais jusque-là, lui qui considère la liberté individuelle comme la base même de toute démocratie, n'a éprouvé beaucoup de sympathie pour les rouges .

Certes, il a déjà pu lui arriver d'être hâtivement situé dans leur camp…. Pensez donc, dit-elle, un monsieur qui a fait partie d'un gouvernement de Front populaire, qui aurait voulu que l'on accordât une aide officiel aux Républicains espagnols !

Il ne se veut pas révolutionnaire, mais progressiste. Il ne souscrit pas à la théorie de le lutte des classés,
mais préconise toute une série de lois sociale dont le seul tort est sans doute d'être en avance sur leur temps.

Dès avant la constitution du Front populaire, il parlait de salaire minimum élevé, d'aides de l'Etat aux chômeurs et aux ouvriers malades, de congés payés annuels, de retraite à un âge décent
.

Jacobin, socialiste, radical, libéral : le choix de l'étiquette le plus approprié est déjà grand, la discussion est permise. Communiste : n'en déplaise à ses détracteurs — les seuls d'ailleurs à le définir ainsi — il ne l'a jamais été .

"Oui, répète Jean que mon air pensif avait interrompu, face aux Allemands, les communistes se comportent en vrais français car je ne pense pas qu'il faille, dans la résistance, faire abstraction des appartenances politiques.
Il faut penser aux lendemains. Il importe que, lorsque nous aurons retrouvé notre liberté, des patriotes puissent sans retard prendre la relève du gouvernement de Vichy. Des patriotes qui, se sachant de tendances politiques différentes, sauront qu'ils ont déjà fait du bon travail ensemble et qu'ils ont le devoir d'en faire encore".


Bref, il reste fidèle à l'idéal que je lui ai toujours connu. Pour lui, la France doit être une République parlementaire où la gauche serait majoritaire tout en restant tolérante, toujours prête à accepter le concours des hommes capables, de quelque horizon politique qu'ils viennent.

Si, dès 1934 ( peut-être Marguerite voulait dire 1936), il reconnaissait les erreurs commises, il les imputait à la faiblesse des hommes, non au régime lui-même.

Aujourd'hui, établissant un certain parallèle entre le combat des républicains espagnols et la lutte contre l'occupant en France, il formule le souhait que nos compatriotes soient assez sages pour tirer les leçons du passé.


"J'ai du reste bon espoir, me dit-il. Ceux qui analysent sainement la situation sont de plus en plus
nombreux...."


Je ne puis m'empêcher de penser que, pour quelqu'un censé jouer les cultivateurs-artistes, Jean a l'air vraiment très au fait de tout ce qui concerne la Résistance. Néanmoins j'ai du mal à l'imaginer sous les traits d'un maquisard armé jusqu'aux dents, faisant le coup de feu au coin d'un bois ou plaçant des bombes contre des piles de pont ! Me trompé-je ? Je me garderai bien de lui poser la question.


Conclusion : Moulin, malgré la grande admiration selon lui pour les communistes, n’est pas un compagnon de route idéale pour eux. Il est « progressiste » car il veut garder toute sa liberté d’agir quand arrivera la Libération. Moulin gardera-il son mystère ? S’il avait survécu, à la libération, à la chambre des députés, il aurait siégé, semble-t-il, à gauche de l’Assemblé à droite des communistes.

Quant à ses relations avec Pierre Cot, au départ celui-ci habitait une maison de vacances en Savoie, à quelques kms de celle des Cerruty qu’il connaissait bien et c’est par les Cerruty qu’il aurait connu Moulin en vacances avant 1928.

*** / ***

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes